Trois hommes ont été placés en garde à vue après les dégradations survenues dans la soirée de ce vendredi 14 avril dans le centre historique de Rennes. Des faits qui se sont déroulés en marge d'une manifestation non autorisée en réaction à la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel.
Parmi les trois hommes placés en garde à vue, l'un est soupçonné de "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et les deux autres de "destruction par moyens dangereux", en l'occurrence des feux de poubelles, précise le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
Le magistrat précise que ces trois gardes à vue ne sont pas liées à l'incendie de la porte du poste de police près de la place Sainte-Anne, ainsi qu'à celui de la façade du centre de congrès, le Couvent des Jacobins.
Ce vendredi soir, après la validation par le Conseil constitutionnel de la réforme des retraites, deux manifestations étaient organisées à Rennes pour protester contre cette décision. La première, autorisée et à l'initiative des syndicats, s'est déroulée dans le calme. La seconde, non autorisée et à l'appel du collectif La Maison du Peuple, a réuni dans le centre historique de la ville plus de 400 manifestants.
Cette manifestation a été marquée par des feux de poubelles, des tirs de projectiles sur les forces de l'ordre, mais surtout par les incendies des portes du poste de police de la rue de Penhoët et du centre de congrès, le Couvent des Jacobins.
Jusqu'à 10 ans d'emprisonnement
À la suite de ces incendies que le procureur qualifie de "graves événements", le parquet a saisi la direction territoriale de la police judiciaire de Rennes pour "dégradation par incendie" de ces deux bâtiments, "sous la qualification de dégradation par moyen dangereux et association de malfaiteurs". La peine encourue pour de tels délits est de dix ans d'emprisonnement, précise Philippe Astruc.
Une nouvelle manifestation régionale contre la réforme des retraites est prévue ce samedi après-midi
à Rennes.