Rennes s'enlise, Julien Stéphan sur la sellette après la défaite du Stade Rennais face à Monaco (1-2)

Malgré un hommage rendu à Benjamin Bourigeaud, Rennes s'enlise face à Monaco (1-2). Les supporters expriment leur colère et les résultats décevants fragilisent la position de Julien Stéphan.

Samedi soir, alors que le Stade Rennais espérait renouer avec le succès sur sa pelouse, c'est un tout autre scénario qui s'est déroulé devant des supporters en pleine désillusion.

Un climat tendu malgré l'hommage à Bourigeaud

La soirée avait pourtant bien débuté avec l'inauguration d'une fresque à l'effigie de Benjamin Bourigeaud et un vibrant hommage rendu par la tribune Mordelles. Mais les sourires ont vite disparu. À la mi-temps, la bronca des gradins résonnait déjà, signe d'un ras-le-bol qui ne cesse de croître. Le passage du fidèle Bourigeaud n’aura été qu’une brève accalmie dans un climat de plus en plus électrique.

Julien Stéphan, l'entraîneur en sursis

La défaite face à Monaco (1-2) fait mal, très mal. Et c’est Julien Stéphan qui pourrait bien en faire les frais. En difficulté depuis plusieurs semaines, le coach rennais voit son crédit s'amenuiser après cette nouvelle contre-performance.

Dixième au classement avec seulement 7 points en sept journées, Rennes s’enlise, incapable de trouver la clé pour sortir de cette spirale négative. La trêve internationale qui se profile pourrait être synonyme de nouvelles décisions radicales après le changement surprise de président chez les Rouge et Noir.

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Monaco sans pitié, Rennes sans solutions

Monaco n’a pas laissé passer l’opportunité de s’emparer de la tête du championnat provisoirement, malgré une solide opposition rennaise en seconde période. Un but de Thilo Kehrer dès la 6e minute sur un corner, puis un chef-d'œuvre de Folarin Balogun à la 22e minute, ont suffi aux hommes d'Adi Hütter pour prendre l’avantage.

Si Ludovic Blas a bien égalisé d'une frappe splendide dès la 11e minute, Rennes n’a jamais su trouver la faille ensuite, malgré plusieurs grosses occasions en fin de match. Entre maladresses et manque de précision dans le dernier geste, les Bretons ont une nouvelle fois montré leurs limites.

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Le changement surprise de président, symbole d'une crise plus profonde

Comme si la pression sportive ne suffisait pas, c’est aussi en coulisses que Rennes vacille. Le changement brutal de président ce vendredi, avec l’arrivée d’Arnaud Pouille, ex-directeur général du RC Lens, pour remplacer Olivier Cloarec, a pris tout le monde de court. Une décision qui reflète le malaise grandissant au sein du club.

La famille Pinault semble déterminée à opérer un virage stratégique pour redresser la situation, mais à quel prix ? Les supporters, eux, ne cachent plus leur frustration. L'arrivée d'Arnaud Pouille a ravivé des rêves. Dans les travées du stade, un nom revient sans cesse : celui de Franck Haise, actuellement entraîneur à Nice. Si les attentes des supporters évoluent au fil des matchs, la direction pourrait se retrouver dans l'obligation de trancher rapidement pour apaiser la tempête.

Une trêve internationale sous haute tension

La défaite face à Monaco pourrait marquer un tournant dans la saison des Rouge et Noir. Si la trêve internationale arrive à point nommé pour calmer temporairement les esprits, elle pourrait aussi accélérer des changements en profondeur. Julien Stéphan, autrefois adulé pour son parcours en Ligue Europa, semble désormais sur un fil. La prochaine quinzaine sera cruciale pour l'avenir de l'entraîneur, mais aussi pour l'équilibre fragile d’un club qui n’a jamais paru aussi proche de l'implosion.

Rennes est à la croisée des chemins, et la direction, tout comme les supporters, attendent une réponse rapide sur le terrain… ou sur le banc.