La vidéo de la collision a été vue plusieurs millions de fois sur la page Facebook et le compte X de la DIR (Direction interdépartementale des routes) Ouest. Une vidéo d'une voiture qui percute un fourgon en intervention sur la RN 12. La Dir Ouest l'a publié ce jeudi 26 septembre pour alerter et sensibiliser aux comportements dangereux de certains automobilistes.
La vidéo postée par la Dir Ouest sur ses réseaux sociaux est impressionnante. Sur ces images prises par une caméra de surveillance le 15 septembre dernier au niveau de Pacé sur la RN 12, on peut voir deux fourgons orange de la Dir Ouest s'arrêter sur la voie de gauche pour une intervention : l'enlèvement d'un sanglier mort. Arrive par l'arrière deux voitures à la même hauteur. Celle de la voie de gauche ne décélère pas et vient immanquablement percuter de plein fouet un des fourgons.
On aperçoit bien sur ces images qu'un agent de la Dir Ouest a juste le temps d'enjamber le terre-plein central pour se mettre à l'abri afin de ne pas être emporter dans le choc.
‼️ Comment est-ce possible ⁉️
— DIROuest (@DIR_Ouest) September 26, 2024
15 septembre vers 8h à #Rennes : un véhicule a percuté l'un de nos fourgons en pleine intervention
Que faut-il faire de plus pour éviter ces accidents ?
Le corridor de sécurité n’est pas une option : ralentissez et écartez-vous⚠️#accident #route pic.twitter.com/MP114LSa9Q
Au bilan de cet accident, le conducteur de la voiture endommagée a été hospitalisé mais n'a pas été blessé et l'agent de la Dir Ouest s'en sort avec une très grosse frayeur.
La raison de l'accident inconnue
Si à la lecture de la vidéo, de nombreux internautes en commentaires du post Facebook et du tweet évoque le plus souvent l'hypothèse d'un automobiliste regardant son smartphone au lieu de se concentrer sur sa conduite, la Dir Ouest explique que l'auteur de l'accident ne donne pas d'explication à la collision.
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Des accidents de plus en plus nombreux
Si la Dir Ouest a décidé de poster cette vidéo, c'est bien pour exprimer un ras-le-bol, sensibiliser les conducteurs et les inciter à plus de prudence.
De plus, les accidents de ce type ne cessent de se multiplier. De 22 en 2021, ils sont passés à 27 en 2022 et à 30 en 2023. Depuis le début de l'année 2024, ils sont au nombre de 16, "mais avec l'arrivée de l'automne, des routes humides et de la baisse de la durée du jour, ce n'est pas pour autant que l'on en aura moins cette année" explique un agent de la Dir Ouest.
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Des accidents qui peuvent avoir une issue dramatique. En 2012, une collision impliquant un camion citerne et un fourgon avait couté la vie à un agent de la Dir Ouest et au chauffeur du camion.
Le comportement des automobilistes pointé du doigt
Pour expliquer cette hausse du nombre d'accidents, Nathan Tavernier, le chef du district 35 de la Dir Ouest évoque plusieurs raisons : l'évolution des véhicules avec la présence de GPS, de régulateur de vitesse et la consultation de smartphone au volant. Et d'ajouter : "En plus, on a des comportements d'usagers qui sont problématiques avec la volonté de doubler au dernier moment le véhicule, de se rapprocher, de coller le véhicule d'avant et donc de ne pas respecter les distances de sécurité".
Le responsable relate également l'attitude de plus en plus agressive de certains conducteurs envers les agents des routes, n'hésitant pas à les aborder pour leur reprocher "de les retarder" dans leurs trajets.
Nathan Tavernier rappelle que la Dir Ouest, qui gère plusieurs milliers de kilomètres en Bretagne et sur une partie des Pays-de-la-Loire, représente 800 agents dont 500 interviennent directement sur le terrain.
Selon lui, ces agents de terrain sont tous susceptibles d'être victimes d'accidents, surtout que ce qu'il appelle "les presque accidents", où "l'on frôle le drame" se sont aussi multipliés.
Ralentir et se déporter
Début septembre, ce sont les pompiers de Rennes qui ont été victimes de collisions, alors qu’ils étaient aussi en intervention.
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Tous ces professionnels, qui œuvrent pour le bien de chacun, tiennent à rappeler que les usagers doivent ralentir et se déporter. Le non-respect de cette règle de sécurité est passible d'une suppression de points et d’une amende de 135 euros.