Violences faites aux femmes. De plus en plus de signalements sur la plateforme d'accueil de la gendarmerie

La plateforme d'accueil numérique de la gendarmerie, basée à Rennes, permet aux victimes et aux témoins de violences conjugales de signaler des faits. En 2022, 2 450 signalements ont été recensés. Un chiffre en augmentation. Le signe, selon Sébastien Possemé, le commandant de cette brigade numérique, que de plus de victimes osent franchir le pas.

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Crée en novembre 2018, le portail national arretonslesviolences.gouv.fr est un tchat ouvert 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 permettant à toutes les victimes et témoins de violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles, sexistes, de discrimination et de cyberharcèlement de signaler des faits.

Une brigade numérique spécialisée, dirigée par le commandant Sébastien Possémé, assure à Rennes cette permanence. 

  • Combien de faits ont été signalés depuis le début de l’année 2022 ?

Depuis le début de l’année pour ce qui est des violences conjugales faites aux femmes, comprenant les violences physiques, psychologiques et sexuelles, nous avons pris en compte 2 450 signalements. On a une augmentation de notre activité. Les victimes osent plus souvent venir vers un gendarme ou un policier et osent plus surtout utiliser la plateforme. Je crois qu’on peut se féliciter mais il faut continuer à en parler.

  • Comment ça fonctionne une fois qu’on est sur la plateforme ?

Sur le site, indiquez votre code postal, ensuite vous serez redirigé vers la police nationale ou la gendarmerie nationale. Il y a aussi l’application mobile Masécurité (disponible sur Google store et Apple store) pour signaler les violences. Bien souvent les victimes ont peur de pousser la porte d’une brigade de gendarmerie ou d’être confronté à un uniforme. La justice peut aussi faire peur. On fait usage de pédagogie en accompagnant la victime avec beaucoup d’empathie pour qu’on puisse gagner sa confiance et la conduire vers une unité territoriale qui l’accueillera physiquement, l’entendra puis recueillera sa plainte.

  • Est-ce que cet outil a permis de libérer la parole ?

Cela fait deux ans et demi que je suis à la tête de la structure à Rennes et incontestablement on peut le dire. On a réellement récupéré des victimes qui avaient certainement peur de faire des démarches. On traite les signalements des victimes dans le cadre général mais aussi dans le cadre de l’urgence. Parfois ce sont des personnes qui se retranchent dans une pièce, qui commencent l’échange et qui viennent de vivre des violences physiques. Alors, nous déclenchons des interventions via les centres opérationnels.

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