C’est le début de la grande aventure du Rhum. A 14h, ce 25 octobre, le village a ouvert ses portes… sur 2 kilomètres et demi de quais, les bateaux à portée de regard et sur 70 000 m2, les stands des sponsors pour vivre la mythique course au large. Jamais le village n’avait été si grand. Mais on dit que rêver grand nous agrandit !
"Voir tous ces bateaux, c’est clair, cela donne envie de prendre le large." Les premiers visiteurs ont les yeux écarquillés. Devant eux, à quelques mètres à peine, les coques étincelantes, les mâts qui se dressent vers le ciel. "On s’imagine à la place des skippers, ça fait rêver," raconte Thierry arrivé de Montauban, "dans le Tarn et Garonne" précise-t-il immédiatement.
70 000 m2 de village
Jusqu’au 6 novembre, date du départ de la course au large, les milliers de visiteurs ( 35 000 personnes peuvent être accueillies simultanément sur le village) vont pouvoir déambuler de 10h à 20h auprès des pontons où seront amarrés les 138 navires inscrits pour cette 12ème édition de la course.
Les visiteurs se pressent déjà pour tenter d’apercevoir les marins et leurs embarcations. Mais Richard, malouin pur beurre et pur embrun éprouve un peu de nostalgie en repensant aux premières éditions où tout était plus petit, plus simple, plus chaleureux.
Françoise et ses copines ne voulaient pas rater l’occasion de voir Saint-Malo en fête, "c’est chouette" disent-elles, même "si tout ça, c’est un peu trop commercial," s’agace Nelly. "C’est bizness, bizness ! On perd un peu l’âme de la mer. Il y a trop de pub, trop de sponsors. Il faut des sponsors pour financer les bateaux, mais là, c’est trop !"
Tous les bateaux dans les bassins
Une ovation envahit soudain le port quand les Ocean fifty, des multicoques de 15 mètres s’engouffrent dans l’écluse. Cette année, pour la première fois, tous les bateaux, même les immenses Ultims seront dans les bassins. Le public et les hommes d'équipage retiennent leur souffle. Tout se joue à quelques centimètres.
"Naviguer là-dessus, tout seul, c’est vraiment impressionnant" s’exclame Françoise.
Un peu plus loin, Fabrice Payen baptise son voilier. Le breton amputé d’une jambe va s’élancer pour son deuxième Rhum.
Chaque jour, jusqu’au 6 novembre, le village et les pontons vont vivre à l’heure du rhum !