La Bretagne compte un nouveau parc naturel : le Parc naturel régional de la Vallée de la Rance – Côte d'Émeraude. Il regroupe 66 communes des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine. Ce label, valable 15 ans, a pour objectif de préserver les richesses naturelles, culturelles et humaines de ce territoire.
C’est l’aboutissement de 15 années de travail. La Bretagne compte un nouveau parc naturel : il s’agit du Parc naturel régional de la Vallée de la Rance – Côte d'Émeraude, porté par l'association Coeur Émeraude. Il regroupe 66 communes (dont Saint-Malo et Saint-Jouan-des-Guérets, mais de manière partielle) des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine, s'étend sur un territoire de 90.000 hectares et abrite une population de 140.000 personnes.
Un décret du Premier ministre Michel Barnier, en date du samedi 19 octobre 2024, l'a officialisé.
Il s'agit d'avoir un tourisme raisonnable, c'est-à-dire développer un tourisme vert, une mobilité douce, de découvrir ce territoire autrement.
Didier Lechien,président de Coeur Emeraude et maire de Dinan
"Il ne s'agit pas d'amener davantage de touristes sur le territoire, explique Didier Lechien, maire de Dinan et président de Cœur Émeraude, l'une des communes incluses dans le parc. Je dirais que les pépites de ce territoire se suffisent à elles-mêmes. Il s'agit au contraire d'avoir un tourisme raisonnable, c'est-à-dire développer un tourisme vert, une mobilité douce, de découvrir ce territoire autrement".
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Ce label est valable 15 ans. Il a pour objectif de préserver les richesses naturelles, culturelles et humaines.
"Au-delà des grands sites touristiques, il y a d'autres choses à voir, à découvrir, à valoriser. C'est aussi cela, l'esprit du parc", ajoute Didier Lechien.
Par décret au Journal Officiel du 20 octobre, le Parc Naturel Régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude est créé 👏.Ce classement @PNRancemeraude résulte de nombreuses années de mobilisation des acteurs publics dont @DinanAgglo, de Cœur Emeraude et de la société civile. pic.twitter.com/ZIxs1AQQYP
— Dinan Agglomération (@DinanAgglo) October 21, 2024
Des communes symboliques refusent d'intégrer le parc naturel... provisoirement
Huit communes n’ont pas voulu adhérer au projet biodiversité, paysage et patrimoine culturel.
Parmi celles-ci, des pépites de la région, comme Saint-Suliac, commune des bords de Rance maritime, Cancale, sur la Côte d'Émeraude et Plévenon - Cap Fréhel. au Cap Fréhel,
Le maire de Plévenon, Hervé Van Praag, estime que le Cap Fréhel étant "déjà classé Grand site de France, et tout le périmètre des landes de la presqu'île est déjà classé Natura 2000, alors le conseil municipal n'a pas trouvé opportun de rajouter une couche, avec le parc naturel régional."
L'opérateur Natura 2000 nous aide déjà énormément à préserver notre patrimoine naturel, grâce au plan de gestion qu'il a mis en place. Le Parc naturel régional est un outil qui sera très utile à d'autres communes, mais pas à nous.
Hervé Van PraagMaire de Plévenon
À Saint-Suliac, ancien village de pêcheurs déjà classé "un des plus beaux villages de France" et Natura 2000, on estime qu'un parc naturel régional n'apportera rien de plus en termes de tourisme et de visibilité, mais alourdira les démarches, en ajoutant un nouvel administratif. Mais la mairie dit attendre pour voir.
À Cancale, le débat a vivement divisé majorité et minorité au conseil municipal. Mais au final, la commune a estimé que la relation avec la baie du Mont Saint-Michel était suffisante, et qu'il n'était pas nécessaire d'intégrer un nouveau dispositif, qui pourrait grignoter un peu de budget sans retour sur investissement.
Il s'agit du troisième parc naturel en Bretagne, après le parc naturel d'Armorique et celui du Golfe du Morbihan. La région abrite aussi le parc naturel marin d'Iroise.