Six nouvelles personnes, cinq majeurs et un mineur, ont été interpellées lundi matin et placées en garde à vue dans l'enquête sur l'attaque de quatre policiers, dont une Malouine, à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre, a-t-on appris de sources policières. 

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"Trois sont originaires de la Grande Borne", la cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny près de laquelle a eu lieu l'agression, et "les trois autres y ont habité ou ont de la famille là-bas", a détaillé une première source policière.

Cette vague d'interpellations "devrait être la dernière" menée par la Sûreté départementale de l'Essonne, chargée de cette enquête longue et complexe, a commenté cette source. Les gardes à vue peuvent être prolongées jusqu'à 96 heures.


Quinze personnes incarcérées

Au total, 17 personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire ouverte des chefs de "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".

Quinze d'entre elles sont incarcérées, les deux autres placées sous contrôle judiciaire, selon la seconde source policière.

Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, qui surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne.

Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés et ont reçu début avril la médaille de chevalier de l'Ordre national du mérite, des mains du ministre de l'Intérieur Matthias Fekl.

Une policière malouine grièvement ​brûlée

Le premier policier, un adjoint de sécurité de 28 ans, a subi plusieurs greffes de la peau et passé une dizaine de jours sous coma artificiel à l'hôpital Saint-Louis à Paris avant d'intégrer un centre de réadaptation en Seine-et-Marne.

L'autre agent, une gardienne de la paix de 39 ans originaire de Saint-Malo, dans la police depuis 19 ans, avait également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à l'hôpital Saint-Louis, à Paris.

Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde chez les policiers, inédit par son ampleur, entraînant plusieurs semaines de manifestations nocturnes dans plusieurs villes de France dont Rennes.


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