La commission de discipline de la fédération française de voile a confirmé, en appel, la suspension de Kevin Escoffier de toute compétition pendant 18 mois. Le skipper malouin est accusé d'agressions sexuelles par plusieurs femmes.
La suspension de toute compétition pendant 18 mois du skipper Kevin Escoffier, après des accusations de violences sexuelles, a été confirmée en appel par une commission de la Fédération française de voile (FFV), a appris l'AFP d'une source proche du dossier.
"Kevin Escoffier est sanctionné d'une interdiction temporaire de participer aux manifestations sportives organisées ou autorisées par la FFV pendant une durée de 18 mois" est-il écrit dans la décision de l'organe disciplinaire d'appel de la fédération.
Les sanctions infligées en première instance en octobre dernier - un retrait provisoire de la licence pendant cinq ans "avec sursis" et une inéligibilité de cinq ans aux instances dirigeantes de la fédération française de voile - ont également été confirmées. Le navigateur avait fait appel de la décision en première instance, contestant les faits reprochés.
Accusé par plusieurs femmes
Sur la base de témoignages, la FFV avait ouvert cette procédure disciplinaire pour "comportement inapproprié" envers une jeune femme de son équipe, laquelle avait décrit avoir subi une agression sexuelle. Les faits se seraient déroulés à l'occasion d'une soirée dans un bar à Newport aux États-Unis en mai 2023, lors d'une escale l'Ocean Race, course autour du monde en équipage.
Plusieurs autres femmes avaient ensuite évoqué dans la presse des attouchements non consentis de la part du marin breton.
Le skipper, également sous le coup d'une enquête du parquet de Paris , a quitté début juin l'équipe du monocoque Holcim-PRB .
Il avait été l'un des héros de la dernière édition du Vendée Globe. Naufragé le 30 novembre 2020 dans une tempête au large du Cap de Bonne-Espérance, il avait sauté dans son radeau de survie avant d'être secouru in extremis par le marin Jean Le Cam.
