Salon de l'agriculture. "Une ambiance électrique, une ambiance de guerre" pour l'ouverture

Entre 100 et 200 agriculteurs bretons étaient ce samedi 24 février devant les portes du Salon de l'agriculture pour dire leur colère et exiger des mesures qui leur garantissent un revenu décent. L'ouverture a été retardée et certains halls restent fermés au public.

"On ne veut pas empêcher le public de venir, mais pas question de laisser les politiques qui nous enfument déambuler dans les allées", lâche Christian Mochet, producteur de lait en Ille-et-Vilaine. Il a pris la direction de la capitale vendredi après-midi avec une trentaine d'exploitants de la FDSEA et des JA du département.

"Ce matin, c'était très animé, témoigne-t-il. On a envahi le hall 1, celui des animaux.On en a ras le bol. Si le Président de la République veut venir, il faut qu'il annonce des choses concrètes. Là, on est très loin du compte."

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Une ambiance de guerre

"C'est une ambiance électrique, une ambiance de guerre", confirme Véronique Le Floc'h, éleveuse dans le Finistère et présidente de la Coordination Rurale. C'est le désespoir."

A l'arrivée du Président de la République, des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre. "Si il n'y a pas d'avancées sur les prix, on va perdre plein d'agriculteurs", dénonce-t-elle. "Et là, on reste dans une politique du "en même temps", Emmanuel Macron nous parle d'une politique agricole européenne et française, c'est n'importe quoi."

Une réunion avec le Président en cours

Une réunion a débuté vers 10h30 ce samedi entre le Président de la République et les organisations syndicales agricoles. "Cela fait trois mois qu'on manifeste et qu'on crie notre colère et il organise une réunion ce matin ? Il comprend enfin ?!"  s'étrangle Christian Mochet.  

"L'idée, ce n'est pas d'obtenir des millions, c'est de pouvoir vivre décemment de notre métier, explique l'éleveur. Nous avons besoin que la Loi Egalim fonctionne réellement, mais depuis des mois, le gouvernement ne pense qu'au pouvoir d'achat, et nous on trinque. A chaque fois, ça se traduit par des baisses de prix de nos produits." Sa laiterie lui paye les 1 000 litres de lait 420 euros. "Nous aurions besoin de 440, 460 euros", réaffirme-t-il. 

"Pour l'instant, on reste dans le hall, déclare l'agriculteur. On espère ne pas voir le Président". S'il le croise, Christian Mochet n'a qu'une chose à lui dire : "Retourne travailler, et obtiens-nous des choses."

 

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