L'Association bretonne des entreprises agroalimentaire veut lever le verrou législatif qui les autoriserait à utiliser de l'eau recyclée pour alimenter leurs sites de production. Une solution pour économiser l'eau potable, défendent-ils dans un communiqué.
Cela s'appelle la REUSE. Il s'agit de la réutilisation des eaux usées, très encadrée par deux arrêtés ministériels de 2010 et 2014.
Une stricte règlementation nécessaire à la protection des populations, mais très contraignante, au point, selon Veolia, "de mettre à mal la viabilité des projets" de réutilisation en agriculture ou pour les espaces verts.
Verrou législatif
L' Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires (ABEA) demandent au gouvernement "de respecter ses engagements pris lors du Varenne agricole de l’eau", en débloquant les projets de REUSE dans l'industrie agro-alimentaire.
Cela permettrait "d'économiser annuellement des millions de mètres cubes d’eau à l’échelle de la Bretagne" indique l'ABEA dans un communiqué.
Selon l'association, le projet REUSE est une solution "techniquement opérationnelle" pour de nombreux usages dans les industries agro-alimentaires comme le nettoyage des lignes de production. "Malheureusement", indique le communiqué, bien que l'enjeu ait été "identifié dans les conclusions du Varenne agricole de l'eau" en février, les projets "REUSE" sont "au point mort". Notamment, indique l'ABEA, pour les cas des entreprises de transformation de denrées d'origine animale.
"Qu’attendons-nous pour faire confiance aux entreprises et adopter les solutions pragmatiques" demande Olivier Clanchin, le président de l'ABEA, dans le communiqué, qui appelle l'administration et le politique à "faire preuve de bon sens".