Tour de France. Les agriculteurs bio dans le sillage des coureurs pour se faire entendre

La visibilité du Tour de France permet parfois de faire passer des messages. Les agriculteurs bios voulaient profiter du passage du peloton ce jour en Ille-et-Vilaine pour se faire entendre.

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Les agriculteurs bio se sont rassemblés sur le chemin du Tour de France, pendant l'étape en Ille-et-Vilaine entre Redon et Fougères. Ils souhaitaient une action "bienveillante" et "pacifique", profiter de l'instant et des caméras pour rappeler les enjeux de leur secteur, avec une certaine cohérence car les paysans se retrouvent avec leurs champs tout autour du parcours.

Soutenir la bio, c'est aussi soutenir toutes les solutions pour l'ensemble du monde agricole, c'est extrêmement important de ne pas oublier ce label. C'est le moteur de la transition agro-écologique

Julien Sauvée, éleveur à Melesse

"On est en action pour dénoncer l'oubli des petites fermes et des fermes biodans la nouvelle PAC (Politique agricole commune) qui est proposé par le ministre de l'agriculture. Le Tour de France permet de nous faire passer ce message là. Le Tour de France sans des campagnes vivantes n'a pas beaucoup de sens. Aujourd'hui c'est la PAC qui permet des campagnes vivantes", explique Julien Sauvée, éleveur à Melesse et président de la fédération régionale des agriculteurs bio de Bretagne

Les agriculteurs remettent en cause la suppression des aides qui existaient jusque là, qui ne favorise pas le maintien des exploitants convertis et le développement du bio selon eux.

"Aujourd'hui nous avons affaire à une spoliation totale des aides à la bio, au profit du conventionnel, c'est quand même un peu fort. Les primes sont supprimées. Ce qui me gêne c'est qu'on a affaire à une distorsion de concurrence. Aujourd'hui l'argent public est utilisé pour le pollueur, ceux qui ne polluent pas ne sont plus financés. De la concurrence cela en créé aussi sur le foncier car les banquiers aiment l'argent assuré", regrette Christophe Bitauld, arboriculteur bio à Saulnières. Il ajoute : "On ne sait plus comment faire pour être entendus par nos dirigeants. On sort des élections régionales, aujourd'hui la PAC est fixé. Nous n'avons qu'une espérance, c'est que la région puisse appuyer ce que le consommateur veut." 

Sur la retransmission de l'étape du jour, curieusement aucune image d'eux. Ils n'apparaissent pas, à l'inverse des agriculteurs de la FDSEA, dont les installations dans les champs ont été filmés plusieurs fois sur les autres étapes. 
 

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