Un habitant de Fougères condamné pour avoir séquestré un jeune de 18 ans pendant "deux heures"

Un habitant de Fougères (Ille-et-Vilaine) de 29 ans a été condamné en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Rennes, ce mercredi 21 février 2024, pour avoir séquestré trois jours plus tôt un jeune de 18 ans pendant "deux heures" et pour l'avoir frappé à coup de "statuette en forme d'aigle".

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La victime est un jeune majeur de 18 ans tout juste, qui a porté plainte ce lundi pour dénoncer la scène de violence qu'il avait vécue la veille à Fougères.

Le prévenu, après deux jours de garde à vue, paraissait en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Rennes ce mercredi 21 février, pour "extorsion" et "séquestration".

Trois jours plus tôt, alors que le jeune homme "passait" à l'appartement d'un quadragénaire "sous tutelle", à Fougères, la porte avait été soudainement "fermée à clé" par le prévenu. L''homme de 29 ans est un "ami" de cet hôte et il "ne supportait plus" que le jeune majeur et ses amis "volent" ce quadragénaire souffrant de schizophrénie.

La scène a été filmée 

Le jeune homme avait alors été "mis sur un banc" et avait commencé par être frappé "à mains nues", avant que les violences ne montent en puissance : au total, elles dureront "deux heures", a-t-il évalué.

"Je vais te frapper, encore et encore jusqu'à ce que tu sois KO... Ensuite je vais te mettre de l'eau froide pour te réveiller et te remettre KO", l'avait menacé Ie prévenu, dont le casier judiciaire portait jusqu'alors trace de quatre condamnations.

Pour frapper la victime, le prévenu s'était successivement servi d'une "chaussure", d'une "claquette" et d'une "statuette en forme d'aigle", avant d'approcher "une fourchette" de son œil en lui laissant "cinq minutes pour sortir de l'argent". 

Le jeune homme avait été "mis à genoux" et avait dû "demander pardon" au locataire de l'appartement, à la demande du prévenu, qui avait filmé la scène avec son téléphone portable. Sous la contrainte, la victime avait finalement sorti "15 €" de sa poche, après que son bourreau avait menacé de "mettre son pénis dans [s]es fesses", a-t-il répété lors de l'audience de ce mercredi 21 février 2024. 

Tout ça pour 15€

Le locataire des lieux - dont le prévenu assurait donc avoir pris la défense - avait confirmé ultérieurement qu'ils étaient "séquestrés" et qu'ils ne pouvaient "pas sortir" de son logement. Le jeune avait fini par parvenir à se libérer au moment où un autre homme sortait de l'appartement.

Il se verra finalement prescrire une interruption totale de travail (ITT) de six jours et portait encore les traces de cette agression lors du procès de son agresseur, ce mercredi 21 février 2024. "Tout ça pour 15 €", a donc résumé l'avocat de ce "jeune homme défiguré", Me Maxime Tessier, le tout repris dans "une vidéo qui montre très bien la scène de soumission et la privation de liberté".

La procureure de la République avait en conséquence réclamé dix-huit mois de prison ferme et autant avec sursis probatoire ; elle avait réclamé qu'il ne soit surtout "pas placé sous assignation à résidence sous surveillance électronique (ARSE)" à Fougères, où vit la victime. 

L'avocat de la défense, Me Klit Delilaj, avait pour sa part plaidé une relaxe "au bénéfice du doute" sur la "séquestration". Mais finalement, le tribunal a condamné son client à quatorze mois de prison ferme, avec mandat de dépôt à l'issue de l'audience.

À sa sortie de prison, le prévenu sera sous sursis probatoire pendant deux ans avec obligation de travailler, de suivre des soins et aura interdiction de contact avec sa victime. Sur le plan civil, il devra lui verser près de 3.000 € de dommages et intérêts au plaignant et 1.000 € pour ses frais d'avocat.

SG/CB (PressPepper)

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