Les fleurs françaises sont les stars de ce dimanche. Sur tout le territoire, des événements ont lieu, les fleuristes et producteurs cachent des bouquets, font découvrir leur métier, un bon moyen pour mettre en avant la production locale. Magali à Guiclan et Marie à Rennes participent à l'opération.
Des chasses aux bouquets, des ateliers, des portes ouvertes, toute la journée ce dimanche, les professionels français de la fleur sont à l'honneur. C'est le Collectif de la fleur française qui a initié cet événement.
J'ai toujours été passionnée par les fleurs, ça vient de mes grands-mères quand j'étais petite. Elles avaient la réputation d'avoir la main verte, j'étais souvent avec elles dans le jardin.
En Bretagne, Magali est productrice de fleurs à Guiclan, dans le Finistère. Après huit ans passés en exploitation laitière, elle a opéré un virage depuis janvier 2021 et lancé le Pré fleuri. "J'allie ce que j'aime, le travail de la terre, avec un côté créatif." Aujourd'hui, ses fleurs poussent sur une petite parcelle de 6000 m², des fleurs fraîches mais aussi des fleurs pouvant être séchées. Sa fleur préférée ? La nigelle de Damas.
Des bouquets cachés
Ce dimanche, Magali a déposé cinq bouquets champêtres composés notamment de dahlias, de cosmos ou encore des bleuets, à Guiclan et dans les communes avoisinantes et participe ainsi à la Journée de la fleur française. Pour elle, c'est un bon moyen de faire découvrir son métier, l'origine des fleurs alors que de plus en plus la filière importe de l'étranger.
Pour la prochaine édition, Magali compte organiser des portes ouvertes.
A Rennes, à Saint Germain des fleurs, l'équipe a décidé de proposer des ateliers. "Les gens viennent s'amuser avec les fleurs, composent, repartent avec" explique Marie. "A la fin de la journée, si on a des restes, on ira cacher des bouquets dans la ville."
Ici, les fleurs de saison sont valorisées, "toutes les semaines ça change."
La boutique a ouvert il y a un an et vient appuyer l'activité de l'entreprise familiale productrice à Paimpol, fortement ébranlée par la crise sanitaire. "Avec le confinement, on a jeté toutes les productions de tulipes", se souvient Marie. "On avait les pivoines qui arrivaient et on n'avait pas envie de revivre ça alors on a ouvert ce magasin. Cela permettait aussi à nos clients qui nous connaissaient sur le marché des Lices de nous retrouver."
Pendant cette journée, Marie veut faire comprendre que "les roses que l'on voit au supermarché, elles peuvent parfois venir du Kenya, elles arrivent par avion. Ce n'est pas le même travail que nous derrière."
Aujourd’hui 80% des fleurs vendues en France sont importées.