Deux "drive" à la même adresse ! Pour le retrait de ses produits maraîchers, "La ferme de Balgan" donne rendez-vous à ses clients sur le parking de l'entreprise d'horticulture "Le jardin de Balgan". Et cette dernière vient aussi de recevoir l'agrément pour ce mode de vente.
Coronavirus et confinement obligent, les entreprises agricoles cherchent à poursuivre leurs activités sans risque de contamination. Au début du confinement, "la ferme de Balgan", une entreprise de maraîchage bio, a décidé de créer son "drive".
En partenariat avec une entreprise horticole, « Le jardin de Balgan », qui leur prête une partie de son parking, les maraîchers vendent ainsi leur fruits et légumes.
« On prépare à l’avance des paniers, qui sont tous remplis de la même manière, explique Antonin Ranou, un des associés de la Ferme, et on les pose directement dans le coffre des clients. Comme ça, plus de contact. Et le paiement se fait par la vitre baissée. Cela nous permet d’écouler nos produits et de respecter les règles de distanciation. »
Les paniers coûtent dix ou quinze euros. Ils contiennent des produits de saison issus de la ferme et quelques apports extérieurs, en cette période : pommes de terre, carottes, oignons, radis, navets, échalote, ail, courges, etc.
Le "drive" ne fonctionne que le mercredi matin et le samedi matin.
Victimes de leur succès
"On est un peu victime de notre succès, remarque le maraîcher. Ce matin, au lieu d'ouvrir, à 9h comme on le fait d'habitude, on a ouvert à 8h30. Il y avait déjà la queue devant le drive et nous avons écoulé 160 paniers en 2 heures et demi!"
Les fleurs aussi
Depuis hier, « Le jardin de Balgan », l'entreprise horticole propriétaire du parking, peut, à son tour, mettre en place son "drive".
« A condition que le paiement soit effectué en ligne », précise Françoise Guitet, propriétaire de la société. « Les commandes se font sur notre site internet, que nous avons monté en deux jours. Il n’y a pas de contact pendant le réglement des commandes. C’est une sécurité pour nous et pour nos clients ».
"Il fallait trouver un moyen"
« Nous avions commencé des livraisons à domicile, mais au bout d’une semaine nous étions épuisés », lâche Irina Royer, qui travaille avec Françoise. L’entreprise a été forcée de mettre quatre de ses salariés en chômage partiel.
Les horaires de retrait des marchandises sont planifiées pour ne pas encombrer le parking.
Le "drive" fonctionne seulement l'après-midi. "On téléphone à nos clients pour prendre rendez-vous. Pas plus de deux ou trois par quart d’heure sur le parking, pour éviter que des personnes restent trop longtemps ensemble dans un même lieu."
Les livraisons à domicile sont assurées une fois par semaine pour les clients qui ne peuvent se déplacer.
"Il fallait trouver un moyen de commercialiser les fleurs et les plantes pour les potagers. Quatre-vingts pour cent de notre chiffre d'affaires se fait entre la mi-mars et fin mai. Ce drive, c'était important", conclut Irina.
Un dispositif récent, qui continue à évoluer. Sur le site internet de l'entreprise horticole, la liste des références en vente s'allonge chaque jour un peu plus.