"Il n'y a pas de mines propres", mise en garde de l'association Eau et Rivières de Bretagne pour un projet minier dans le Morbihan

Une consultation publique concernant une demande de permis de recherches minières vient d'être ouverte pour quatre communes du Morbihan. L'association Eau et Rivières de Bretagne met en garde contre les impacts de ces exploitations minières sur l’environnement et la santé publique.

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Une consultation publique a été ouverte le 24 juin dernier par le ministère de l'Économie et doit se poursuivre jusqu'au 22 juillet prochain. Elle concerne, dans le Morbihan, les communes de Nostang, Kervignac, Languidic et Hennebont, près de Lorient, soit environ 51 km².

Il s'agit d’un permis de recherches minières (PERM) sollicité par la société Breizh Ressources, basée à Lorient, pour des mines d’antimoine, argent, bismuth, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, tantale, tungstène, platine, métaux de la mine du platine, plomb, zinc, terbium et autres.

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Le porteur de projet, un Canadien, qui exploite des mines dans une vingtaine de pays, fonde beaucoup d'espoirs dans le sous-sol breton, qui pourrait abriter de l'or et des métaux rares. Il est venu présenter son projet aux élus de la région en avril dernier.

"Impact sur les bassins versants"

Selon Eau et Rivières de Bretagne, si les élus des communes d'Hennebont, de Kervignac et de Nostang se sont opposés au projet de permis de recherche minière sur leur territoire, ceux de Languidic se sont déclarés favorables. L'association environnementale indique que "ce projet concerne un secteur, où la ressource en eau est déjà fragilisée."

"C'est une artificialisation déguisée, avec des paysages le plus souvent dévastés, déplore Pierre Loisel, délégué Eau et Rivières de Bretagne pour le Morbihan, et nous savons parfaitement qu'il n'y a jamais de compensation." "Quand on modifie le paysage, poursuit le défenseur de l'environnement, il y a un impact sur les bassins versants, sur les talus, sans même parler des pollutions engendrées, avec des rejets d'eau polluée non négligeables."  

"Un passage en force"

L'association bretonne dénonce encore "le passage en force de cette consultation qui engage l’avenir de nos territoires". Une consultation lancée "en catimini" en pleine période estivale, plutôt annoncée pour l'automne à l'origine. Et puis, "le fait que ce soit piloté en direct par Bercy, nous inquiète, s'alarme Pierre Loisel, on sent qu'ils veulent avancer plus vite que prévu, pour développer l'exploitation minière, des projets qui rentrent dans le cadre de la politique énergétique de la France."

Deux autres projets dans l'ouest

Des consultations ont également été ouvertes pour deux autres projets de recherches minières dans l'ouest, beaucoup plus vastes, l'un sur une vingtaine de communes entre l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique, l'autre entre Maine-et-Loire et Loire-Atlantique.

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L'association de défense de l'environnement propose une réunion publique sur le sujet ce mercredi 10 juillet de 18h30 à 20h en visioconférence.

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