La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a apporté son soutien à Clarisse Crémer, écartée par la Banque Populaire à cause de sa grossesse et de la difficulté qu'elle aurait à se qualifier pour le Vendée Globe 2024.
C'est un nouveau tournant pour Clarisse Crémer, écartée par la Banque Populaire, son désormais ex-sponsor pour le Vendée Globe 2024.
La navigatrice a annoncé la nouvelle ce jeudi 2 janvier 2023, sur sa page Facebook. Son sponsor a expliqué cette décision par une impossibilité "d’espérer obtenir le nombre de points nécessaires pour se qualifier pour le Vendée Globe 2024."
Le soutien de la ministre des Sports
Un système de règles vivement critiqué par Clarisse Crémer : "Les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d’avoir un enfant, quand bien même elle serait une sportive reconnue."
Dans la soirée du jeudi 2 février, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a apporté son soutien à la skipper sur Twitter.
Chacun sait que Clarisse Crémer, femme la plus rapide de l'histoire sur le Vendée Globe, mérite de pouvoir prendre le départ le 10 novembre 2024
Amélie Oudéa-Castéra
La ministre a de plus informé avoir discuté avec Alain Leboeuf, président du Vendée Globe, afin de faire évoluer le règlement au plus vite pour permettre aux femmes navigatrices de concilier leur vie de sportive de haut niveau avec leur éventuelle maternité.
"Pour 2024, les chances de Clarisse ne sont pas éteintes"
Amélie Oudéa-Castéra a également annoncé avoir organisé un atelier de travail sur cette question, il aura lieu le 6 mars prochain : "Pour 2024, les chances de Clarisse ne sont pas éteintes."
De son côté, l'organisation du Vendée Globe n'a pas fermé la porte à une éventuelle participation de Clarisse Crémer à la prochaine édition : "Je réitère mon souhait qu’un sponsor puisse l’accompagner dans cette formidable aventure" a déclaré le président du Vendée Globe.
Alain Leboeuf a tout de même réaffirmé que les règles de la course ne seraient pas modifiées pour la prochaine édition.
Afin de préserver l’équité, l’organisation de la course ne peut pas se permettre de changer les règles, alors que le processus de sélection est déjà engagé.
Alain LeboeufPrésident du Vendée Globe
"Il n'est pas impossible que nous fassions évoluer le règlement pour les éditions 2028 et 2032 dans une réflexion que nous pourrons mener avec la ministre" a ajouté le président du Vendée Globe.
La wild card comme seule option ?
Si le système de qualification semble défavorable aux femmes qui attendent un enfant, Alain Leboeuf explique pourtant que cette possibilité a été prise en compte lors de l'élaboration du nouveau règlement.
"Nous avons ajouté spécifiquement une wild card dans cette hypothèse qu'une femme tombe enceinte lors de la qualification. Tout a été prévu."
Mais le problème, c'est que Banque Populaire voulait avoir la garantie que Clarisse Crémer bénéficierait de cette invitation. "Ils voulaient cette garantie 3 ans avant le début de la course. On ne peut pas se permettre cela alors qu'aucun navigateur n'est encore sélectionné" souligne le président du Vendée Globe.
Pour résumer, la Banque Populaire rejette la faute sur le Vendée Globe, qui lui met en cause la décision de Banque Populaire.
En attendant, Clarisse Crémer n'a plus de sponsor, plus de bateau, et des chances amoindries de participer à la prochaine édition du Vendée Globe.
