"Un projet d'un autre temps !" Les opposants au projet de thalasso ne désarment pas, malgré la validation du permis par le Conseil d'État

Le 23 février dernier, le Conseil d'État a donné son feu vert au projet de thalassothérapie de Larmor-plage dans le Morbihan. Pour autant, les opposants ne désarment pas. Ils organisent une nouvelle réunion à Lorient ce jeudi 14 mars à 19h.

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En 2022, les opposants au projet de thalassothérapie de Larmor-Plage avaient obtenu la suspension du permis de construire par le tribunal administratif de Rennes.

Au printemps 2023, la cour administrative d’Appel de Nantes, relance le projet en annulant la décision du tribunal administratif de Rennes. En dernier recours, le Conseil d'État est saisi. Le 23 février, ce dernier a validé le fameux permis de construire, délivré par la mairie.

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Des opposants déçus, mais prêts à continuer le combat

"On a été surpris" avoue Evelyne Maho. "On avait eu une bonne décision du Tribunal Administratif de Rennes qui regardait le territoire dans son ensemble, relate cette membre active du collectif. Mais là, tout au long de la procédure, on a senti que les juges étaient plus sur des questions de détails, de formalités, de dossiers remis en retard, de pièces incomplètes et pas du tout sur le fond" regrette-t-elle. Or nous, c'est le fond qui nous intéresse ! Pourquoi construire quelque chose d’aussi énorme ?" interroge la défenseuse de l'environnement.

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"Nous, on considère que c’est un projet d’un autre temps" ajoute Olivier Mazeas, autre membre du collectif. "On est sur un terrain agricole qui est un patrimoine public, qui appartient à tout le monde, qui permet d’imaginer une souveraineté alimentaire pour le territoire, et qui serait bradé" estime-t-il.

Fort de 21 000 signatures apposées sur sa pétition, le collectif stop thalasso ne veut pas s’avouer vaincu. "Nous envoyons des courriers à tous les élus communautaires du conseil de Lorient agglo pour leur demander de repenser le projet et rouvrir le débat" explique Françoise Le Bail du même collectif.

Une activité "très intéressante pour la commune"

Le maire de Larmor-plage, explique que le projet initial a été revu afin de se conformer aux nouvelles contraintes d'urbanisme, mais aussi pour tenir compte des critiques émises par les opposants : la surface constructible a été divisée par deux, "l'implantation du bâtiment va se retrouver plus en continuité avec les constructions existantes", enfin, le projet intègre "un aménagement paysager en pleine terre" détaille l'élu.

S'il dit entendre les arguments et opinions contraires, Patrice Valton explique faire "les arbitrages qui nous paraissent les plus équilibrés pour la vie du territoire et de la commune".

Et pour l'édile,"l’argument essentiel, c'est l’emploi attaché". Une centaine d'emplois à l'année devraient être créés. Aussi, le maire estime que "c'est une activité très intéressante pour une commune comme la nôtre, car le plein de l’activité est avant et après la saison. Cela élargit la fréquentation dans des périodes, où on n’était pas au plein à Larmor".

"Un établissement exemplaire sur le plan environnemental", selon le président du groupe Relais Thalasso

De son côté, le porteur de projet se dit prêt à échanger avec les associations pour entendre leurs arguments et faire évoluer le projet. Jean Pascal Phélippeau, PDG du groupe Relais Thalasso, se veut rassurant "j’ai la volonté de faire un établissement exemplaire sur le plan environnemental".

Pour ce faire, il explique avoir réalisé de nombreuses expertises. " On a fait pas mal d'études, sur la thalassothermie (qui permet de chauffer l'eau à partir des calories de l'eau de mer NDLR), on a aussi fait une étude sur l'impact sur le pompage en mer avec l'Université de Bretagne Sud, qui montre que l'impact est assez faible pour notre système de captage et de rejet", détaille le promoteur. Et d'ajouter "il y a d’autres études, peut-être, à mener sur d’autres équipements à intégrer pour rendre cet établissement extrêmement exemplaire dans le domaine".

Le collectif d'opposants a désormais épuisé les recours juridiques possibles, mais il espère encore faire évoluer ce projet, à défaut de pouvoir l'empêcher.

Ce jeudi 14 mars à 19h, il invite les Lorientais à une réunion d'information. L'occasion d'envisager la suite à donner à la mobilisation.

(Avec Isabelle Rettig et Stéphane Izad)

 

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