Le domicile d'Olivier Lepick le maire de Carnac, pris à partie après la destruction de menhirs dans une zone commerciale de sa commune, est placé sous la protection de la gendarmerie à la suite de menaces et d'insultes. Il envisage de porter plainte après le "tombereau de haine" qui s'est déchaîné à son encontre.

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"On va te trouver, on connaît ton adresse, on va te foutre le feu...": Olivier Lepick dit avoir reçu des dizaines de messages d'insultes et de menaces sur les réseaux sociaux, de même que son épouse et ses enfants, depuis que la polémique autour de la destruction des menhirs a éclaté.

Un déferlement de haine depuis qu'un archéologue amateur de Carnac avait affirmé le 2 juin dans un billet de blog qu'une quarantaine de petits menhirs avaient été détruits récemment dans un chantier de construction d'un magasin de bricolage. Depuis, la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac) de Bretagne a déclaré que l'intérêt archéologique des menhirs, découverts lors de fouilles en 2015 dans deux anciennes clôtures recouvertes de taillis, n'était pas établi.

Selon Olivier Lepick, "des dégradations ont été commises la nuit dernière" sur le site du chantier, illustrant la tournure violente qu'a pris la polémique autour des menhirs.

Sous surveillance depuis jeudi

"Le sous-préfet, de sa propre initiative, a décidé de mettre en place une surveillance de ma maison et j'avoue que ça m'a rassuré", dit le maire de Carnac. La gendarmerie effectue des rondes régulières aux abords de son domicile, comme pour le maire de Saint-Brevin-les-Pins après l'incendie à son domicile, explique-t-il. Ils sont trois gendarmes ce samedi après-midi.

Olivier Lepick déplore en outre un emballement médiatique avec des titres à sensations et des photos trompeuses.

Les gens pensent qu'on a fait un magasin de bricolage dans les alignements alors que c'est une zone artisanale et commerciale qui est à 3 km, dans laquelle il y a déjà une station-service, la déchetterie et un supermarché

Olivier Lepick

Le maire reconnaît qu'"il y a eu une erreur administrative" mais "cette boulette n'est pas le fait de la commune" qui a respecté la législation selon lui. "Cette zone aurait dû faire l'objet d'une prescription archéologique, ce qui n'était pas le cas, donc tout le monde a accepté de délivrer le permis de construire, y compris la DRAC", estime-t-il.

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