Joël Le Scouarnec, le chirurgien accusé de viols et d’agressions sexuelles bientôt devant un tribunal

Dans un communiqué, le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger annonce que le juge d’instruction ordonne la mise en accusation de Joël Le Scouarnec devant la Cour criminelle du Morbihan. L’ancien chirurgien qui a exercé dans les hôpitaux de Vannes, Lorient et Quimperlé est poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur près de 300 de ses jeunes patients alors qu’ils étaient endormis ou sous anesthésie.

299 victimes. Le juge d’instruction a retenu 300 faits de viols et d’agressions sexuelles commis contre 299 de ses jeunes patients par le docteur Le Scouarnec.  

En conséquence, le juge d’instruction ordonne la mise en accusation du chirurgien devant la Cour criminelle du Morbihan. 

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Des agressions et viols pendant près de 25 ans

C’est en analysant plus de vingt ans de journaux intimes saisis dans l’ordinateur de l’ancien chirurgien que les enquêteurs ont pu retrouver la trace de toutes ces victimes de viols et d’agressions sexuelles. 

Entre 1991 et 2014, le médecin agissait après les interventions chirurgicales, alors que ses jeunes patients, garçons et filles âgés en moyenne de onze ans, étaient encore sous les effets de l’anesthésie.

Joël Le Scouarnec a exercé principalement dans le Morbihan dans les hôpitaux de Vannes, Lorient, Pontivy, Malestroit puis à Quimperlé dans le Finistère.

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Déjà condamné à 15 ans 

En 2020, Joël Le Scouarnec a déjà été condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d'Assises de Charente-Maritime pour viols et agressions sexuelles sur une petite voisine, deux de ses nièces et sur une ancienne patiente de la clinique de Loches (Indre-et-Loire) où il a exercé.

Ce nouveau procès devrait se tenir en 2025 devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes. Cour composée de magistrats professionnels uniquement.

Joël Le Scouarnec, âgé aujourd’hui de 73 ans reconnaît partiellement les faits (il admettrait les agressions sexuelles, mais nierait les viols) encourt une peine maximale de 20 années de réclusion criminelle. 

Le procureur de la République de Lorient tiendra une conférence de presse le 7 octobre prochain.