Semaine du Golfe 2023. "C'est le seul rassemblement que je connaisse qui respecte autant les petits bateaux"

C'est la traditionnelle journée de l'île d'Arz ce mardi 16 mai, pour la deuxième journée de cette Semaine du Golfe 2023. Un rendez-vous pour toutes les flottilles de dériveurs, beaux voiliers, vieux gréements et autres petites embarcations dont les équipages pique-niquent ensemble.

Après la petite parade d'ouverture de cette 13e semaine du Golf, qui nous a offert de très belles images, ce lundi, place au traditionnel pique-nique sur l'île d'Arz.

L'ensemble des flottilles, il y a près de 1 300 bateaux inscrits pour cette journée très spéciale, converge vers "le caillou". L’île d'un peu plus de 300 habitants, qui vit au rythme des navettes quotidiennes et de l'unique service de transport en commun de Thierry et Maryse, est aujourd'hui sympathiquement envahie par la foule bigarrée des équipages.

Sur la scène, un orchestre met l'ambiance, tandis qu'une file d'attente vers le stand de l'unique poulet-patates ne décourage pas les affamés.



Beaucoup ont leur pique-nique. C'est le cas des deux Jean. Ces équipiers homonymes viennent d'Allemagne sur un day-boat dont le "rase-cailloux" est le principal programme de navigation. " C'est le seul rassemblement que je connaisse qui respecte autant les petits bateaux, et avec autant de types de bateaux" fait remarquer Jean. Les bateaux de la petite plaisance traditionnelle, fait de canots ou de dériveurs ne dépassant pas 6 mètres, composent une flottille de day-boats hétéroclite. " C'est très international" affirme Jean (l'autre), " dans notre flottille nous nous sommes Allemands, il y a des Anglais, des Croates..."

1 300 bateaux inscrits

Cette diversité de bateaux, et le nombre, a sauté aux yeux de Julie, qui vient d'arriver pour rejoindre son ami Pierre sur Treas, un cotre de Camaret. " C'est un sacré exercice de règles de privilèges (les priorités, NDLR) que de naviguer là-dedans" fait-elle remarquer. Pierre, naviguant en solitaire, a d’ailleurs choisi la sécurité en faisant l'impasse sur la petite parade d'ouverture, qui s'est tenue dans des conditions un tantinet musclées.

" Il y a également le cadre, qui est magnifique, avec tous ces gréements" estime Henri. Le trésorier du cercle celtique de Crac'h a connu toutes les Semaines du Golfe depuis la première en 2001. " Les vieux gréements ne sont pas aussi gros que ceux que l'on peut voir à Brest ou Rouen" estime-t-il, en connaisseur, " mais ici, il y a le nombre, il y a tous les styles".

À la voile, au moteur, à la rame

 


Le nombre d'embarcations au mouillage, souvent à couple, de part et d’autre de la cale, est impressionnant. Les canots voile-avirons ont accosté sur la plage. Il y a en a une dizaine.
Parmi eux, la patache du Pays basque espagnol, la "Juanita Larando". À ses côtés, Indianoak, une trainière d'Anglet menée à la rame par Jacques et Philippe. 

Philippe découvre ce rassemblement "qui met en valeur les bateaux de patrimoine, avec une diversité extraordinaire", après être allé à Saint-Pierre et Miquelon, ainsi que sur le fleuve Saint-Laurent, pour d'autres rassemblements.

"C'est une entente de marins" surenchérit Jacques, qui voulait absolument revenir sur cet événement, "des marins à la voile, des marins à la rame, d'autres au moteur, c'est l'état d'esprit de la Semaine du Golfe."

Une convivialité et un état d'esprit qui n'est pas entamé sur l'eau, malgré l'immense majorité de "voileux". "Tant qu'on leur passe devant, il n'y a pas de problèmes" affirme Jacques avec malice, "car nous sommes plus forts que le vent".

L'actualité "Sport" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bretagne
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité