VIDEO. Semaine du Golfe 2023. Navigation à bord du Revolt pour suivre la flottille des bateaux de motonautisme classique

Il suffit de naviguer lors de la semaine du Golfe au milieu des îles du Golfe du Morbihan pour se rendre compte que la majorité des centaines de bateaux participants sont des voiliers. Pour autant, les bateaux à moteur ne sont pas oubliés et parmi eux, les bateaux de motonautisme classique se distinguent par leur classe. Découverte de cette flottille lors d'une navigation.

Rendez-vous avait été donné à la flottille 8, ce jeudi de l'ascension, en début d'après-midi, dans le petit port du Bono. Là, amarrés à des bouées, une dizaine de bateaux, petits et effilés pour les uns, plus volumineux et recouverts d'une capote pour d'autres, présente leurs silhouettes rétros et leurs bois rutilants, à peine salis par le sel des embruns de la navigation du matin. 

Et le charme opére systématiquement avec le public qui déambule sur les berges : "Tu as vu comme il est beau celui-ci. On a l'impression de voir un de ces bateaux au bois vernis qui glisse dans les canaux à Venise" explique cette dame à son compagnon. 

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Des pièces uniques

Quelques dizaines de mètres plus loin, je retrouve Pascal Montel, chargé d'encadrer cette flottille de bateaux anciens motorisés. Après avoir reçu les indications de sécurité et enfilé le gilet de sauvetage, je me contorsionne pour prendre place sur la place passager de son Revolt, une réplique des canots automobiles américains des années 30. La place est petite mais on y est bien installé. Il se dégage tout de suite la sensation d'être dans un bateau unique, très près de l'eau et avec un long nez en acajou qui se dessine devant vous.

Dix ans déjà que Pascal Montel présente son Revolt dans différents rassemblements nautiques. Une petite merveille qu'il a construite en grande partie lui-même, faisant appel aux savoirs faire d'artisans locaux. Un bateau dont le Morbihannais a personnalisé l'intérieur avec des revêtements en cuir et des chromes.

Une fois bien calé dans son siège, Pascal Montel démarre son bolide. Un joli vrombissement retentit comme si le moteur nous signalait déjà qu'il était prêt à faire rugir ses 225 CV pour nous emmener en quelques minutes au port de Saint-Goustan.

L'occasion de questionner Pascal Montel sur cette flottille si particulière, composée de quelques participants, tous plus passionnés les uns que les autres.

Une histoire de passion avant tout

Qu'ils soient de 1923, de 1957, de promenade, de course, habitables ou pas, tous ces bateaux sont avant tout le résultat du travail acharné de passionnés, marins d'origine ou pas. Tous ont passé des mois, des années et dépenser de belles sommes, parfois, pour réparer, restaurer et bichonner leurs embarcations. Certains de ces bateaux étaient à l'abandon et reviennent de loin. Pour Pascal Montel, "des pièces quasi uniques qui n'ont pas de prix" mais qui ont toutes une histoire.

Après une demi-heure de navigation à bord du Revolt, le temps de rejoindre tranquillement le petit port de Saint-Goustan, je m'extirpe du bateau et remercie Pascal Montel pour ce moment privilégié. Un sourire de sa part et déjà, le passionné qu'il est, engage une discussion sur un point de mécanique avec le propriétaire d'un autre bateau de la flotte.

Ce vendredi, la flottille 8 de motonautisme classique fera une navigation de Saint-Goustan au Logeo en passant par Larmor Baden. L'occasion de voir ces petits bijoux se faufiler au milieu des centaines de voiliers 

Des bateaux à retrouver également lors de la Grande Parade de ce samedi 20 mai.