Semaine du Golfe 2023. "On n'a pas de date de retour". Sur Bella Stella, on vit un rêve en famille

Ils sont partis il y a un an et demi de Nice, et leur route vers l'Europe du nord passe par le golfe du Morbihan. Après avoir rénové un sloop de 1948, Bruno, sa femme Marion et leurs deux enfants ont pris la route. La grande. Ils vivent leurs rêves à bord de Bella Stella, "sans date de retour". Rencontre.

Dans le petit temps, le Bella Stella s'aide du moteur pour étaler le fort courant en face de l'île de la Jument. Le golfe du Morbihan et ce rassemblement nautique en particulier, la semaine du Golfe, étaient marqués sur le plan de route de Bruno et Marion.
L'occasion était trop belle de montrer aux regards connaisseurs la restauration de ce sloop, regréé en ketch aurique, construit en 1948 à Villefranche sur Mer.
Ses flancs usés s'offraient au regard de Bruno, alors étudiant en biologie, à quelques pas du centre zoologique où il était en stage.
C'était il y a 15 ans.
Une rénovation plus tard; La rencontre de Marion et deux enfants plus tard; une formation de skipper professionnel et une reconversion en sellerie plus tard; le Bella Stella, Bruno, Marion, Livio et Joanie font cap à l'ouest pour un tour d'Europe. "Sans date de retour" précise Marion.

Bateau de voyage

Depuis, "je fais l'école buissonnière" s'amuse Livio, âgé de 10 ans. Depuis un an et demi, en effet, la vie s'est organisée en autonomie dans ce vieux gréement d'un peu moins de 10 mètres. L'école a été assurée par Bruno et Marion, "un vrai métier !", puis ces six derniers mois, les enfants ont été re-scolarisés à Nice, "et cela leur a fait un bien fou".
Le Bella Stella est devenu un bateau de voyage, avec son lot de rêves éveillés dont témoignent la page Facebook et le compte Instagram du projet, et ses contraintes : la promiscuité, le peu d'intimité, "d'introspection".


À bord d'un Bella Stella optimisé pour la vie de famille, "avec le maximum de confort possible" (mais sans cabines individuelles), et avec la manœuvrabilité d'un bateau de travail, "qui est mieux au portant", la route de Bruno et Marion passe par Minorque, Majorque, Cap Breton puis La Rochelle.
Alternant des phases de navigation avec d'autres où Bruno vit sa vie de skipper professionnel sur les yachts d'une compagnie suédoise, laissant passer l'hiver et les conditions les plus dures pour naviguer, le carnet de bord s'emplit de souvenirs.

"Ce que j'aime dans la navigation, ce sont les vagues" affirme Livio, "cela fait comme un manège d'enfant". Livio aime également la pêche, "j'ai déjà pris une dorade coryphène et un thon jaune", et sa cabine près du moteur, "car il y fait plus chaud".
Des souvenirs d'enfants qui se fabriquent au gré du voyage, avec l'Europe du nord dans le compas.

"Je suis pragmatique"

"Après la Semaine du Golfe, nous partons si tout va bien pour l'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse" raconte Marion. Et si tout va toujours bien, "on ira vers la Suède, où j'ai des amis" complète Bruno. Le skipper professionnel veut en finir avec les racontars, qui affirment que "les marins de la Méditerranée ne sont pas de vrais marins", "ce qui n'est pas totalement faux" fait-il remarquer.
Il veut se coltiner les marées, les dépressions de la mer du Nord. "Mais je suis pragmatique" précise-t-il, évoquant la suite de l'aventure. "Je pense que nous naviguerons sur une période de l'année, la plus propice, et que nous laisserons les enfants retourner à Nice en alternance, car l'expérience de cet hiver a été très bénéfique".
Car le but est, comme tout le monde, "d'aller vers le chaud" précise Bruno. Et "sans date de retour", comme l'a dit Marion.

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