Les trois marronniers centenaires de Chartres, au cœur d'une longue bataille juridique, abattus

La bataille pour les trois marronniers du boulevard de la Courtille, à Chartres, s'est finie par l'abattage des arbres à l'aube ce 15 février. Pour la mairie "tout s'est déroulé dans la légalité".

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Les amoureux de la nature sont abattus, les marronniers aussi. Ce 15 février à l'aube, les trois arbres centenaires du 24 boulevard de la Courtille à Chartres ont été abattus. Une opération menée à la hâte selon des témoins, et qui met un terme à un bras de fer juridique qui aura duré un an et demi sur fond de "bétonnisation" du centre-ville.

La stratégie du fait accompli

Philippe Bourguignon, le promoteur qui souhaite faire sortir de terre un immeuble avec 32 logements, a accompagné les ouvriers chargés de retirer les arbres. Une manière de mettre ses opposants écologistes face au fait accompli, après la publication d'un arrêté de non-opposition par la mairie le mois précédent.

En effet, selon ces derniers, il restait des voies de recours contre l'abattage des trois marronniers, situés sur un espace protégé. Un premier arrêté de la mairie avait d'ailleurs été annulé par le tribunal administratif d'Orléans en septembre 2022.

"Ces arbres étaient condamnés dès le début" déplore Patrick Chenevrel, président de l'Association de Défense de l’Environnement de l’Agglomération chartraine (ADEAC). Aux yeux des écologistes, abattre ces arbres est une absurdité au regard de la crise climatique et de la nécessité de conserver des îlots de fraîcheur en centre-ville. Et les trois tilleuls de Henri qui doivent remplacer les marronniers "n'atteindront jamais la taille de ces marronniers", peste Patrick Chevernet.

Jointe par nos confrères de l'Echo républicain, Karine Dorange, adjointe au maire en Chartres de l'urbanisme et de travaux, a indiqué que "selon les éléments dont je dispose, tout s'est déroulé dans la légalité. Il n'y a pas de problème pour nous".

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