Il vient d'être nommé ce 8 février. Le député d'Eure-et-Loir s'est notamment fait remarquer par sa loi "anti-squatteurs".
Les rumeurs de remaniement du gouvernement se multipliaient depuis le mois de décembre. C'est maintenant chose faite. Guillaume Kasbarian est le nouveau ministre du Logement, nommé ce 8 février. Il succède à Patrice Vergriete.
L'ascension d'un macroniste modèle
Guillaume Kasbarian était jusqu'ici député de la première circonscription d'Eure-et-Loir et désormais ministre délégué chargé du Logement au sein du ministère de la Transition écologique.
Élu sous la bannière du parti présidentiel en 2017, Guillaume Kasbarian a tout du "bon élève" de la Macronie. Réforme du Code du travail, lois "Asile et Immigration", "Sécurité globale", "Climat et résilience", il fait partie des élus les plus disciplinés de Renaissance lors de son premier mandat.
Agriculture, industrie, simplification de l'action publique, Guillaume Kasbarian multiplie les fronts. Réélu en 2022, il voit cette stratégie payer lors de son élection comme président de la Commission des affaires économiques à l'Assemblée Nationale
📣 Est élu président de la commission des affaires économiques : Guillaume Kasbarian, député de la 1ère circonscription d’Eure-et-Loir, membre du groupe "Renaissance".#DirectAN pic.twitter.com/e1HNW21ILQ
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) June 30, 2022
De la loi "anti-squat" au ministère du Logement
Mais c'est par la loi qui porte son nom, dite loi "anti-squat" que Guillaume Kasbarian se fait réellement remarquer à l'échelle nationale. Débattue fin novembre 2022 à l'Assemblée nationale, cette loi vise en priorité le phénomène du squat (121 procédures en 2021 selon l'Observatoire créé par le gouvernement) et les locataires qui ne paieraient pas leurs loyers.
"Nous voulons protéger les petits propriétaires victimes de squatteurs ou de multiples années d'impayés."
— Les Députés Renaissance (@DeputesRE) November 27, 2022
A partir de demain débute l'examen de la proposition de loi portée par @guillaumekasba, prévoyant de mieux lutter contre l’occupation illicite des logements. #JT20H pic.twitter.com/7QWft8kiHK
"Ce texte de loi vise à rééquilibrer les choses", expliquait alors le député à France 3, assumant "d'accélérer les procédures" d'expulsion au bénéfice des propriétaires. Décriée par les associations de lutte contre la précarité, présentée en pleine crise sociale, critiquée par le Défenseur des droits s'inquiétant de "détournement de procédures", la proposition est votée sans surprise en première lecture le 2 décembre 2022.