La condamnation de Dieudonné pour sa chanson sur la Shoah confirmée en appel

Le polémiste devra verser 9000 euros de dommages et intérêts à des associations antiracistes. S'il ne s'acquitte pas de cette somme, il pourra être emprisonné.

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La cour d'appel de Paris a confirmé ce 18 février la condamnation du polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala à 9 000 euros d'amende pour complicité d'injure à caractère antisémite après la publication d'une vidéo et d'une chanson intitulées "C'est mon choaaa".

Le "droit à l'humour" face au "droit à la dignité humaine"

La chanson, publiée en juin 2017 sur plusieurs réseaux de diffusion avait valu à Dieudonné d'être condamné une première fois en novembre 2019. Le parquet avait requis dix mois d'emprisonnement ferme, peine à laquelle le tribunal avait préféré une amende de 9 000 euros. Celui-ci avait jugé que les paroles de la chanson renvoyaient "incontestablement, par voie d'insinuation, au drame de la Shoah qui est tourné en dérision" et que le "droit à l'humour" invoqué par polémiste "se heurt[ait] à un autre droit, celui de la dignité humaine".

Dieudonné, au casier judiciaire rempli depuis une décennie par ses sorties antisémites, avait nié être le chanteur et l'auteur de cette chanson, écrite selon lui par un détenulors d'un "atelier de chanson potache" en prison. Il avait donc fait appel de la décision de Justice.

Dieudonné déjà condamné pour avoir organisé son insolvabilité

Lors de ce deuxième procès, le parquet a requis huit mois d'emprisonnement ferme, là encore rejeté au bénéfice de dommages et intérêts à verser à sept associations antiracistes, constituées parties civiles.

Si son avocate a interrogé la capacité de son client à s'acquitter de ces frais en raison de la crise sanitaire, l'homme de 55 ans a déjà été condamné en juillet 2019 à trois ans d'emprisonnement, dont deux ferme, et 200 000 euros d'amende pour fraudes fiscales, blanchiment, abus de biens sociaux ou encore organisation frauduleuse de son insolvabilité. Cette fois, sa condamnation en appel pourra être convertie en peine d'emprisonnement en cas de non-paiment de l'amende.

Pour rappel, le polémiste, qui possède une résidence en Eure-et-Loir, a déjà été condamné plusieurs fois par le parquet de Chartres, notamment pour des injures racistes, ou encore des violences contre un huissier.

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