Étudiant de médecine condamné pour agression sexuelle : une procédure disciplinaire ouverte à la demande du Ministère de l’Enseignement Supérieur

L'université de Tours annonce avoir lancé une procédure disciplinaire envers Nicolas W. Son ancien étudiant de la faculté de médecine a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour des faits d'agression sexuelle. En attendant l'issue de la procédure, il a fait sa rentrée à l'université de Toulouse.

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Une procédure disciplinaire est bien en cours à l'encontre de Nicolas W., ancien étudiant de médecine de l'Université de Tours. En mai 2024, il avait été reconnu coupable de plusieurs agressions sexuelles pour des faits produits entre 2017 et 2020, alors qu'il était étudiant à Tours.

Une procédure dépaysée "afin de garantir la sérénité de l’instruction"

À la suite de cette condamnation, "le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a invité en mai 2024 l’université de Tours à diligenter une procédure disciplinaire contre l’étudiant, dans la mesure où les faits condamnés se sont tenus alors qu’il était inscrit à Tours, et non à l’université de Limoges", indique l'université de Tours par communiqué. L'université annonce dans le même temps qu'elle a accédé à la requête du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, préparant la procédure.

Cette dernière n'est cependant pas menée en interne. "Afin de garantir la sérénité de l’instruction, l’université de Tours a ensuite demandé à Monsieur le Recteur de la région académique le dépaysement de la procédure disciplinaire hors de la région académique, demande qu’il a acceptée", précise l'université dans son communiqué. Il appartient donc, par souci de neutralité, à un autre établissement que celui de Tours de statuer sur le cas de son ancien étudiant en médecine. Une procédure disciplinaire qui devrait s'achever "dans les meilleurs délais", sans précision sur l'université en charge de celle-ci.

Dans l'attente du verdict l'étudiant condamné fait sa rentrée au CHU de Toulouse

Une communication de l'université de Tours souhaitant "apporter des précisions" sur la situation, deux jours après les révélations de France 3 Occitanie sur l'intégration de l'étudiant en médecine en tant qu'interne en radiologie au sein du CHU de Toulouse, créant la polémique. Face à cela, le CHU et la faculté de médecine de Toulouse justifiaient que l'étudiant condamné "n’ayant pas fait l’objet d’une sanction disciplinaire à ce jour, il n’existe pas pour l’instant d’obstacle légal à son inscription dans un établissement d’enseignement supérieur et à la poursuite de sa formation."

Déjà au moment de sa première condamnation, en mars 2024, l'étudiant avait pu terminer son stage au sein du CHU de Limoges, sur décision du tribunal administratif de Limoges. L'étudiant de 26 ans était néanmoins contraint de suivre des soins et avait vu son nom inscrit au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles.

L'université de Tours "réitère son soutien aux victimes de ces violences" et "réaffirme aussi son engagement contre toutes formes de violences, en particulier les violences sexuelles et sexistes". Une communication qui intervient quelques semaines après qu'une banderole faisant l'apologie du viol ait été brandie par une association d'étudiants de la faculté de médecine de Tours en public à l'occasion d'une soirée. Après un signalement porté par l'université, le parquet de Tours annonçait, le 1ᵉʳ octobre dernier, ouvrir une enquête pénale.

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