Entouré de ses principaux adjoints, Christophe Bouchet a défendu mardi devant la presse, à 2 mois des élections municipales, son bilan à la tête de la mairie de Tours. Il inclue l’action menée par son prédécesseur Serge Babary, parti pour le Sénat à l’automne 2017.
Sans surprise pour le maire de Tours (et candidat à sa propre succession), il s’agit d’un "bilan que l’on peut qualifier de sérieux, solide, correspondant aux annonces de 2014". A l’appui de son propos, Christophe Bouchet présente une plaquette de vingt pages, baptisée "6 ans d’action au service de Tours et des Tourangeaux". Réalisée par l’adjoint en charge du développement économique, Thibault Coulon, elle sera distribuée aux habitants au cours de la campagne.
Des finances "maitrisées" et la sécurité comme "priorité"
Dans son bilan, le maire sortant évoque la maîtrise des finances de la ville (la dette par habitant a baissé de 12,3%) ou l’innovation au service de l’emploi (Mame et son incubateur de Start-Ups ou la marque French Loire Valley, par exemple).Au titre des "grands projets", Christophe Bouchet cite l’auberge de Jeunesse récemment inaugurée (il a d’ailleurs choisi d’y tenir sa conférence de presse), ou l’école construite au quartier des Deux-Lions. L’amélioration du cadre de vie est également mise en avant avec la rénovation des places de Châteauneuf et René Coty.
Enfin la sécurité est présentée comme une priorité de ce mandat, avec le renforcement des effectifs de policiers municipaux, l’augmentation de 55 à 128 caméras sur la voie publique (et la création d’un centre de supervision urbain) ou encore la création d’un poste de police dans le quartier des Fontaines.
Bio Express de Christophe Bouchet |
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Un bilan jugé décevant par les conseillers municipaux de l'opposition
Emmanuel Denis, conseiller municipal de l'opposition et candidat aux élections municipales de mars 2020 (Tours à gauche) évoque tout d’abord la "véritable trahison de Serge Babary vis-à-vis de ses électeurs en partant au bout de trois ans et demi alors qu’il avait promis d’être maire à 100%".Concernant les grands projets, le conseiller municipal d’opposition estime que l’on est entre "rétropédalage permanent et incompétence", évoquant le haut de la rue Nationale, les Halles et le haut de la Tranchée. Il dénonce le "manque de concertation avec la population et le blanc-seing donné aux promoteurs immobiliers".
Concernant la politique de mobilité, Emmanuel Denis parle de "bricolage avec des bandes cyclables" et regrette de "vrais travaux autour d’ infrastructures vélo ». Selon lui, au-delà des effets d’annonce, rien sur l’environnement : « zéro passoire thermique isolée, zéro grand chantier sur les énergies renouvelables".
Xavier Dateu, ex-conseiller municipal d'opposition et candidat aux élections municipales de mars 2020 (Vous+Nous=Tours) estime, lui, qu’il faut "dissocier les résultats de Serge Babary de ceux de Christophe Bouchet. Le maire actuel « s’attribue le mérite de dossiers traités par l’équipe de Serge Babary »".
Le conseiller municipal, qui a quitté la majorité après l’élection de Christophe Bouchet, résume ainsi le bilan du maire : "ultracommunication, beaucoup d’abandon de projets et promotion immobilière ». Il dénonce par ailleurs une « frénésie de vente du patrimoine de la ville pour assurer une baisse de la dette ".
A propos des Halles ou du haut de la Tranchée par exemple, Xavier Dateu parle de "projets sortis brutalement sans aucune concertation" et dénonce une "méthode qui n’est pas acceptable pour la population".