Inondations : non, le barrage d’Eguzon n’a pas relâché d’eau

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Polémique à Argenton-sur-Creuse, le barrage d'Eguzon est accusé par de nombreux habitants d'avoir procédé à des lâchers d'eau, ce qui expliquerait la montée des eaux. Une fausse information qu'ont même dû démentir les autorités. Le reportage de Dah MAGASSA, Vincent BILLY et Vincent QUEMENER. ©France 3 CVDL

Après un week-end pascal agité, l’heure est désormais à la décrue dans l’Indre sur la plupart des cours d'eau qui traverse le département. Là-bas, les habitants accusent le barrage d’Eguzon d'avoir procédé à des lâchers d'eau, ce qui expliquerait la montée des eaux. Les autorités démentent.

À Argenton-sur-Creuse (Indre), une rumeur s’est répandue aussi vite que la montée des eaux. Le barrage d’Eguzon, situé à une vingtaine de kilomètres en amont de la ville, serait à l’origine de la crue qu’a connu ce week-end de Pâques le sud de l’Indre. "Ils ont dû relâcher aussi un peu d’Eguzon pour soulager le barrage. Et puis forcément, on est impacté ici", suggère une habitante. "Il y a eu pas mal de pluie ces derniers temps", estime une promeneuse. "Ça a dû faire augmenter l'eau et la pression des lacs. Du coup, ils ont fait des lâchers. En plus de la pluie, du coup, ça augmentait les crues".

La rumeur s’est même propagée à l’Indre-et-Loire, touché lui aussi par d’importantes inondations. La Préfecture a même dû démentir sur les réseaux sociaux. "Le débit est resté de 170 mètres cubes par seconde, comme à la normale. Méfiez-vous des fausses informations !", écrivent les autorités.

Le rôle de régulateur du barrage

Au lac d'Éguzon, les données qui s’affichent dans la salle de commande le confirment : aucun lâchage d’eau n’a été réalisé. "Les groupes produisent de l'électricité et laissent passer l'eau, et ici l'ensemble des vannes affichent une ouverture égale à 0", montre Vincent Favede, responsable du groupement d'usines hydroélectriques EDF d'Éguzon.

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Le barrage a donc joué son rôle de régulateur. L'eau retenue a même selon son responsable permis d'éviter une crue plus importante. "Au pic de crue, nous avions 320 mètres cubes d'entrants pour 170 de sortants. Ça veut dire concrètement que nous avons amorti 45% des débits entrants, ce qui est assez conséquent", assure Vincent Favede.

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