Sylviane Hamon, la "Madoff" de Touraine, était suivie psychologiquement a déclaré son avocat.
Sylviane Hamon, une ex-employée de banque soupçonnée d'une escroquerie portant sur quelque trois millions d'euros, était suivie psychologiquement pour tenter de sortir du "maelström qu'elle n'arrivait plus à arrêter", a déclaré mardi à l'AFP son avocat, Philippe Ottavy.
Me Ottavy avait rencontré Sylviane Hamon, baptisée
"Elle était déjà en prise en charge psychologique pour essayer de trouver les raisons pour lesquelles elle avait besoin de faire ce truc-là, elle était partie dans une espèce de maelström qu'elle n'arrivait plus à arrêter", a-t-il expliqué, confirmant une information de
"C'est un peu comme les joueurs", a-t-il poursuivi. "Le joueur qui cherche un plaisir dans l'attente du gain ou dans l'impatience du numéro qui va sortir, elle avait ça sur l'argent qu'elle brassait", selon lui. "C'est le mécanisme qui la tenait plus que le but final". Selon Me Ottavy, Sylviane Hamon a "distribué beaucoup d'argent, il y a des gens
qui au départ ont reçu des sommes importantes".
L'ex-conseillère municipale de Benais, licenciée de la BNP en 2007, est soupçonnée d'avoir soutiré à plusieurs dizaines de personnes de son entourage un total de près de trois millions d'euros, en leur promettant des placements à des taux atteignant 10 à 30%.
Selon le schéma des escroqueries pyramidales, les intérêts versés aux premiers "investisseurs" étaient payés par les capitaux investis par les nouveaux arrivants. Une trentaine de personnes de tous âges ont déjà déposé plainte ou sont sur le point de le faire.