Candidats aux législatives 2024 : découvrez vos candidats dans le Loiret

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À quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées, le 30 juin, le Loiret ressemble à un énorme point d'interrogation. Après des années de domination de la droite, le département est désormais sous le contrôle de la majorité et du RN. Qui espère bien poursuivre sa percée dans les six circonscriptions, après son succès aux européennes 2024.

"On peut très bien se retrouver avec cinq députés RN sur six" dans le Loiret. Dixit Pierre Allorant, politologue et doyen de la faculté de droit d'Orléans. Dans le département, le parti d'extrême droite enchaîne les bonnes performances.

En 2017, la majorité s'était emparée de trois circonscriptions dans le Loiret, dont deux étaient détenues par la droite. Cinq ans plus tard, les trois circonscriptions restantes dans le giron LR/UDI étaient partagées entre la Macronie et l'extrême droite. Résultat : le Loiret, longtemps territoire de droite avec quelques résurgences de gauche, est désormais un département où l'extrême droite a tout à gagner.

Aux élections européennes, le RN y fait un meilleur score (34%) qu'au niveau national. Pour la première fois, Orléans et presque toutes les communes de la métropole ont mis l'extrême droite en tête. Bref, le RN semble avoir un boulevard.

Mais rien n'est fait. Entre union de la gauche, résistance de la droite, et alliance entre la droite et la majorité, tout le monde semble prêt à organiser la résistance dans le Loiret, et dans ses six circonscriptions à haut risque.

France 3 fait le point sur les candidats déclarés ou très fortement supposés dans chacune des circonscriptions du Loiret.

Dans la 1ère circonscription

La circonscription du sud de la métropole d'Orléans à Beaugency, en rive gauche de la Loire, est aux mains, depuis 2017, de Stéphanie Rist, Renaissance. La députée sortante a été officiellement investie par le mouvement Ensemble, lié à la majorité présidentielle. De plus, Renaissance, en discussion avec l'UDI, espère qu'il n'y aura aucun candidat de droite face à Stéphanie Rist.

Elle s'était imposée au deuxième tour, en 2022, face à la socialiste Ghislaine Kounowski. Cette dernière va rempiler dans le cadre du Nouveau Front populaire, sa détermination a dû jouer en sa faveur puisqu'elle a bien été investie par l'union des gauches. 

À droite, ça a longtemps été le flou artistique. Selon Ariel Lévy, président de la fédération départementale Les Républicains, plusieurs personnes ont été envisagées pour mener la campagne dans la circonscription. Mais les refus se seraient accumulés, notamment celui de Thierry Cousin. "Je vais les laisser tous dans leur chienlit, je m'occupe de ma commune et c'est très bien", confirme le maire UDI de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin. Il s'était présenté en 2022, mais "le RN était devant moi sans avoir fait campagne..." Au final, Les Républicains n'ont investi aucun candidat dans cette circonscription. La droite sera, toutefois, représentée par Guillaume Chassang pour le Nouveau Centre. 

Côté RN, Tiffanie Rabault a été officiellement investie par le parti dans la circonscription, et le parti Reconquête a pour sa part jeté son dévolu sur Nicole Maurice.

Tout à gauche de l'échiquier, Lutte ouvrière n'a pas rejoint le Nouveau Front populaire et sera représentée par Claude Trepka.

Dans la 2e circonscription

La deuxième du Loiret affiche un profil similaire à la première, avec une bonne partie d'urbain (la moitié nord-ouest d'Orléans), la Loire jusqu'à Meung, et le début de la Beauce et Artenay. Ce territoire mi-ville, mi-campagne est sous la houlette de la Renaissance Caroline Janvier, qui a raflé le siège au maire d'Orléans Serge Grouard en 2017. La députée a confirmé repartir en campagne.

Face à elle, la Nupes avait réalisé 44% au second tour en 2022, emmenée par Emmanuel Duplessy (Génération·s). "Les écologistes souhaitent le soutenir à nouveau" pour ce nouveau scrutin, assure Christophe Lavialle, premier secrétaire du Parti socialiste dans le Loiret. Mais le PS lui-même convoite la circonscription. Lors de la réunion avec les autres partis de gauche ce mercredi 12 juin au soir, "qui s'est très bien passée", chacun a fait part de ses revendications. Seulement, dans la répartition des circonscriptions, "ce n'est pas nous qui négocions". L'attente a pris fin ce jeudi soir et les négociateurs des différents partis du Nouveau Front populaire au niveau national ont décidé de refaire confiance à Emmanuel Duplessy

Chez LR, même flou artistique sur une possible candidature, où le candidat de droite Alexandre Houssard, conseiller municipal orléanais, avait empoché 11,69% des voix en 2022. C'est finalement Cyril Colas qui représentera Les Républicains. 

Enfin, côté RN, la conseillère régionale Élodie Babin retentera sa chance, après son échec au premier tour (19,22%) en 2022. À l'extrême droite également, Reconquête sera représenté par Marie-Odile Duvillard 

Lutte ouvrière alignera Farida Megdoud

Yann Chaillou, qui a été assistant parlementaire de François de Rugy, ex-député EELV puis LREM de Loire-Atlantique, se présentera lui en tant que "candidat libre et indépendant". 

Deux autres candidats seront également présents, sans que leur étiquette politique ne soit pour l'heure connue. Il s'agit de Bruno Carrani et d'Ahmed Aachboun.

Dans la 3e circonscription

Sans surprise, Mathilde Paris rempile. En 2022, elle avait fait basculer la circonscription du sud (de La Ferté-Saint-Aubin à Briare) de la droite à l'extrême droite. Le Rassemblement national a officiellement investi la députée sortante, qui l'avait emportée au deuxième tour face au MoDem.

Face à l'extrême droite, le "front républicain" se met en place. La maire (ex-LR) de La Ferté-Saint-Aubin, Constance de Pélichy, est candidate, et soutenue par Les Républicains. Dans une circonscription où le député sortant en 2017, le LR Claude de Ganay, était arrivé quatrième au premier tour. Comme en écho à la non-présentation d'un candidat de droite dans la première circonscription, selon nos informations, la majorité présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat. 

Côté Nouveau Front populaire et LFI, c'est Clément Verde qui sera candidat, au grand dam de Kévin Merlot qui s'était présenté en 2022 et espérait recevoir de nouveau l'investiture (il estime que son soutien à François Ruffin lui a coûté l'investiture). 

Le candidat LO sera Michel Naulin

À l'autre extrême de l'échiquier politique, le parti d'Éric Zemmour, Reconquête, sera représenté par Thomas Maurice

Dans la 4e circonscription

La quatrième circonscription du Loiret semble être l'apanage de Thomas Ménagé, élu RN le mieux élu de France en 2022 (plus de 63% des voix). Le député sortant s'y représente, dans un territoire qui comprend principalement le Montargois. Et dans lequel le Rassemblement national a fait d'excellents scores aux européennes.

Le candidat malheureux communiste, Bruno Nottin, largement défait au second tour, a tout de suite annoncé être "prêt à y retourner". "J'ai eu cet après-midi la confirmation par mon parti que le candidat de cette circonscription serait communiste", confie-t-il. En effet, le Nouveau Front populaire a confirmé avoir investi le conseiller municipal PCF de Montargis, éternel opposant au maire LR Benoît Digeon.

Côté majorité présidentielle, la circonscription avait attiré en 2022 tous les regards, avec la candidature de l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer... arrivé troisième. Face au score de Thomas Ménagé, Renaissance a mis du temps à se décider. C'est Mélusine Harlé qui tentera sa chance, comme en 2017 où elle avait failli battre le républicain Jean-Pierre Door. 

Chez Les Républicains, le patron départemental du parti, Ariel Lévy est candidat. Comme en 2022. Sans le soutien du Rassemblement national. "Je ne peux pas imaginer que la famille gaulliste à laquelle j’appartiens se lie réellement au RN", soufflait-il mardi, après l'annonce de l'alliance RN-LR par Éric Ciotti.

Le parti d'extrême-droite Reconquête a investi Georges Loubert. À l'extrême-gauche, Lutte Ouvrière a investi Dominique Clergue

Une candidate sans étiquette, Françoise Roche est aussi présente.  

Dans la 5e circonscription

La circonscription du Pithiverais n'est pas passée loin d'être dans le giron du RN pendant les deux années passées. Mais, à trois voix près, le Renaissance Anthony Brosse s'est imposé face à Valentin Manent. Après hésitations, Anthony Brosse s'est déclaré candidat, et a bien été investi.

Valentin Manent, lui, n'a pas eu cette chance. Le Rassemblement national envoie Jean-Lin Lacapelle, membre historique du Front national dès les années 80, et proche de Marine Le Pen. Ancien militant du Groupe union défense (GUD), groupuscule violent entré en sommeil en 2002 et réactivé depuis 2022, il est resté proche de ses anciens camarades de lutte et de la "GUD Connection" devenue essentielle à l'ascension de la formation d'extrême-droite.

Député européen depuis 2020, Jean-Lin Lacapelle a été conseiller régional du Centre (quand il ne s'était pas encore accolé le Val de Loire) entre 1998 et 2010. Toujours à l'extrême-droite, Reconquête a investi pour sa part Martine Robert.

À droite, ça a tergiversé. Un temps considéré, Maxime Buizard (LR, élu d'opposition à Pithiviers) n'ira pas : c'est le maire de Saint-Michel Benjamin Quelin qui est investi par LR, avec l'ex députée Marianne Dubois comme suppléante. À gauche, la circonscription avait été disputée par Florence Chabirand (LFI) en 2022. Mais celle-ci "ne se représente pas pour raisons personnelles", indique Valentin Pelé, représentant La France insoumise dans le Loiret. C'est donc Anne-Laure Boutet qui incarnera l'alliance. 

Tout à gauche, Céline Sottejeau représentera Lutte Ouvrière.

Et pour finir, la candidate sans étiquette Christine Biardeau, mais proche du Mouvement pour les animaux, se présente dans cette 5e circonscription du Loiret.

 

Dans la 6e circonscription

La 6e circonscription du Loiret longe la Loire, de l'est d'Orléans jusqu'à Châteauneuf-sur-Loire. Créée en 2012, elle est conquise en 2017 par Richard Ramos, encarté au MoDem. Ce dernier confirme avoir obtenu l'investiture de son parti, avec le soutien de la majorité présidentielle, pour se représenter.

En 2022, il avait battu, au second tour, l'insoumis Olivier Hicter. La FI du Loiret espérait pouvoir garder la mainmise sur la circonscription. Mais le PS veille au grain. La 6e était l'une des trois circonscriptions du Loiret (avec la 1ère et la 2e) sur lequel les roses s'étaient "prépositionnées", explique le patron départemental du parti, Christophe Lavialle. Qui comptait fermement se présenter sur la circonscription et a bien été choisi pour représenter le Nouveau Front populaire. 

Jean-Luc Poisson sera, lui, le candidat pour Les Républicains. 

Même stratégie au RN, puisque c'est le délégué départemental, Anthony Zeller, qui briguera le mandat. Chez Reconquête, la fédération départementale rejette l'alliance avec le RN, voulue par Marion Maréchal, et entend présenter un candidat par circonscription. Comme l'a indiqué à France Bleu Orléans Isabelle Lamarque, déléguée départementale, elle-même candidate dans la 6e circonscription.

Côté Lutte ouvrière, le parti d'extrême gauche a investi David Choquel. 

Enfin Annie Berthault-Korzhyk, représentera Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan

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