La président du Rassemblement national Jordan Bardella s'est rendu dans plusieurs commissariats de France ce samedi, dont celui de Montargis afin de soutenir les forces de l'ordre et les policiers présents pour faire face aux émeutes suite au décès du jeune Nahel.
Après plusieurs nuits de tension suite à la mort de Nahel, Jordan Bardella s'est rendu au commissariat de Montargis accompagné du député RN Thomas Ménagé ce samedi après-midi dans le but de soutenir les policiers sur place.
Saccagé par plusieurs centaines de jeunes dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin, le centre-ville de la ville du Loiret a subi plusieurs dégâts conséquents. "Il est important que le pouvoir politique adresse un soutien sans faille aux forces de l'ordre qui sont mobilisées aujourd'hui partout en France pour rétablir les conditions de la paix civile, y compris les gendarmes mobiles", affirme le président du Rassemblement National.
La faute du gouvernement ?
Thomas Ménagé, député RN du Loiret depuis 2022, demande en urgence des renforts pour protéger la population et les commerçants. "Cette situation est le résultat d’années d’abandon de l’État", lance-t-il. Après avoir interpellé à plusieurs reprises à ce sujet Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Montargis est laissé-pour-compte, selon le député.
Jordan Bardella demande "des instructions très claires par l'intermédiaire du ministre de la Justice pour que l'atteinte à l'intégrité physique des représentants de l'État et des policiers soient très sévèrement sanctionnés par des mesures privatives de liberté." Il réclame également "un moratoire sur l'immigration et l'expulsion systématique des délinquants et criminels étrangers."
Un bilan catastrophique à Montargis
Trois immeubles partis en flammes, plus de 60 magasins saccagés et pillés, des dizaines de voitures brûlées... la pharmacie s'est également effondrée hier en fin de journée. Le maire LR de la ville, Benoît Digeon, exprimait sur France Bleu Orléans ce vendredi matin son désarroi : "Le bilan est terrible. Les renforts sont arrivés beaucoup trop tard ! On avait 20 policiers nationaux à aligner contre 300 personnes. Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!" Jordan Bardella, qui se rendait pour la première fois dans la ville de Montargis, a insisté sur le "laxisme" de l'autorité. "Montargis c'est le symbole du fait qu'aujourd'hui il n'y ait plus un seul territoire en France qui est à l’abri de l'insécurité."
Gérald Darmanin s'est lui rendu dans le commissariat de Dreux, où des incendies ont aussi été déclarés la nuit de vendredi.