Attaque du théâtre d'Orléans : un militant d'extrême-droite condamné à 4 mois de prison ferme

Le seul auteur poursuivi dans les violences commises au théâtre d'Orléans contre des intermittents du spectacle le 8 mai dernier a été condamné ce 7 janvier à 12 mois de prison dont 8 avec sursis.

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Un peu plus d'un mois après le début de son procès, un militant d'extrême-droite de 25 ans a été condamné ce 7 janvier pour le rôle qu'il a tenu dans l'attaque du théâtre le 8 mai.Seul des cinq mis en cause à avoir été poursuivi, il a été condamné à 12 mois de prison dont 8 avec sursis, ainsi qu'à 105 heures de travaux d'intérêt général, une interdiction de port d'arme pendant 5 ans et une inéligibilité et une privation de ses droits civiques et civils pendant 3 ans. Il écope aussi d'une obligation de soin, de travailler et d'indemniser les victimes.

Une peine relativement clémente

Au cours de son procès, le "Jawad de l'Alvarium", a toujours nié les faits en bloc, y compris sa présence au cours de l'attaque le 8 mai dernier. Cette nuit-là, cinq personnes se sont introduites dans le théâtre d'Orléans occupé par des intermittents du spectacle pour tenter de les passer à tabac, avant de prendre la fuite avant l'arrivée de la police. Neuf personnes avaient été blessées dont trois ont dû être hospitalisées.

Pilier de l'Alvarium, bar angevin et association d'extrême-droite dissoute par décret pour son implication "dans des faits de violences" et ses discours haineux, le jeune prévenu était pourtant le seul suspect formellement identifié tant par les victimes que par des moyens techniques. Il avait également été condamné pour des faits de violence en réunion au mois de juin 2021. La peine prononcée ce 7 janvier est finalement plus clémente que les réquisition du parquet en novembre, qui demandaient 18 mois de prison et l'interdiction de revenir dans le Loiret pendant trois ans.

Une extrême-droite violente, radicale et bruyante

Cette condamnation intervient à la fin d'une année qui a vu une recrudescence de la violence d'extrême-droite, qu'il s'agisse d'agressions, de locaux saccagés comme une librairie libertaire lyonnaise ou encore des violences commises par les Zouaves contre des militants antiracistes lors du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte, le 5 décembre. Selon le collectif Rapports de force, 105 violences de militants d'extrême-droite ont été recensées en 2021.

En Centre-Val de Loire, Streetpress et France 3 avaient révélé en novembre que des activistes et soutiens d'Eric Zemmour s'entraînaient au tir avec des armes à feu, notamment dans l'Indre, en se servant de caricatures racistes comme cibles.

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