L’ensemble des syndicats de médecins libéraux appelle à une grève reconductible à compter 13 octobre. Ils réclament de nouvelles négociations sur la tarification de leurs actes.
Les médecins généralistes sont appelés à se mobiliser le 13 octobre, date de passage au sénat de la loi Valletoux qui vise à améliorer l'accès aux soins par l'engagement territotial des professionnels. Un projet de loi contesté par l’ensemble des syndicats de généralistes, d’Etudiants en médecine et de Jeunes internes. "Cette unité syndicale est une première, c'est notre force" souligne la présidente de la Fédération de Médecins de France Laurence Pétinay. "La grève pourrait donc être très suivie vendredi et même se poursuivre une partie de la semaine prochaine" selon elle.
Depuis la grève des médecins généralistes en décembre 2022, les médecins libéraux estiment que "rien n'a changé". Ils réclament une reprise des négociations.
"On a besoin d'une revalorisation des actes"
Une revalorisation des consultations permettrait aux médecins généralistes de venir à bout de plusieurs difficultés notoires. "On ne peut pas accéder à toutes les demandes de prises en charge comme médecin traitant. Je suis obligée de dire non à des patients " regrette Laurence Pétinay, médecin généraliste à Lamotte-Beuvron. Mais ce n'est pas tout. "Nous avons des difficultés à obtenir des examens complémentaires dans des délais raisonnables, à avoir accès aux spécialistes".
Les fermetures des urgences d'Orléans ont aussi un impact lourd, même si les urgences vitales sont toujours prises en compte, "des fois, on ne peut pas faire autrement que d'adresser des patients à l'hôpital", ajoute-t-elle.
Pour Antoine Soubieux, médecin généraliste à Joué-les-Tours, en Indre-et-Loire, membre de l'Union française pour une médecine libre et élu de l'union régionale des professionnels de santé de Centre-Val de Loire, l'important est "d'envoyer un message à l'Assurance Maladie pour montrer que l'on est soudé et prêt à défendre notre profession. Avec la fermeture des cabinets, on envoie aussi un message à nos patients. Ce sont les premiers à souffrir de tout ce qui est en train de se préparer pour la médecine générale, notamment avec l'absence de revalorisation des actes". Une absence de revalorisation qui ne permet pas aux cabinets d'investir dans du matériel, du personnel ou de rénover leurs locaux par exemple. "Le but n'est pas de s'enrichir", ajoute le médecin généraliste.