La crainte de l'installation d'un Teknival sauvage en région Centre-Val de Loire a poussé les six préfets départementaux à prendre des mesures simultanées d'interdiction à l'égard des rassemblements musicaux et des transports de systèmes de sonorisation jusqu'au 19 août.
Arrivera, arrivera pas ? L'incertitude demeure au sujet de la tenue prochaine d'un nouveau Teknival dans la région. Mais pour la seconde fois cette année, les six préfectures de la région ont décidé, sur la foi "d'éléments d'information disponibles et concordants", de prendre des mesures contre le retour de ce festival illégal de musique techno.Des mesures ont donc à nouveau été prises simultanément dans les six départements de la région. Entre le 14 et le 19 août, tout "rassemblement festif à caractère musical" qui n'ait pas été dûment déclaré à la préfecture est interdit. Il est également interdit de circuler aux véhicules, notamment aux poids lourds de plus de 3,5 tonnes, qui transporaient "du matériel susceptible d’être utilisé pour une manifestation non autorisée, notamment sonorisation, sound system, amplificateurs".
Eviter de nouvelles victimes
Les services de l'État espèrent ainsi s'armer contre la tenue de ce festival clandestin, dont deux éditions ont eu lieu en Centre-Val de Loire en 2016 à Salbris et en 2017. Lors du Teknival 2017 à Pernay, dans l'Indre-et-Loire, 60 000 personnes s'étaient réunies sur trois jours. Par la suite, deux festivaliers sont décédés des suites d'une overdose, et un accident de la route provoqué par un festivalier avait coûté la vie à quatre retraités. Des analyses avaient alors révélé que le conducteur, de retour du festival, avait consommé de la drogue et de l'alcool.Depuis 1993, les teknivals sont des rassemblements phare de la culture techno. Avec le dispositif législatif renforcé pour encadrer ce genre d'événement, les teknivaliers ont décidé, en 2016, de ne plus déclarer leur rassemblement auprès de la préfecture. Dans le Loiret, la préfecture craint également la tenue du festival en même temps que le rassemblement tzigane de Nevoy, où 20 000 personnes sont attendues et où un dispositif de sécurité doit également être déployé du 18 au 25 août.