L'occasion, une nouvelle fois, de souligner l'indépendance du mouvement nationaliste. Pour Core in Fronte, pas de liste de "rassemblement", ni d'union possible avec quiconque.
A un mois du premier tour, les listes commencent être rendues publiques, à Ajaccio comme ailleurs.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en 2020, la mode est au panachage.
Droite, gauche, nationalistes, écolo, extrême-gauche, extrême-droite, les étiquettes valsent et les listes "de rassemblement" vont bon train.
La seule liste qui est restée droite dans ses bottes
Alors Aiacciu in Cori, l'une des rares listes qui représentera un mouvement, et un seul, compte bien le faire savoir.
Et en tirer profit dans les urnes, comme nous l'explique Marc'Antò Mucchielli, qui pointe en septième position de la liste.
"On a toujours été clairs, droits. Il s'agit vraiment de la seule liste qui est restée droite dans ses bottes. Et qui est restée claire sur ses aspirations indépendantistes".
Un affrontement entre nationalistes ?
Sans surprise, ce sont les autres listes nationalistes qui sont dans la ligne de mire.Nul ne doute que le programme d'Aiacciu in Cori soit éloigné de ceux de Laurent Marcangeli ou d'Etienne Bastelica.
Alors c'est avant tout face à Inseme, Corsica Libera et le PNC que Core in Fronte entend jouer sa partition.
Et marquer ses différences.
La présentation de la liste devant la statue de Pascal Paoli a donné une nouvelle fois l'occasion à son leader, Jean-Marc Lanfranchi, s'assurer qu'aucun de ses colistiers ne risquait de se retrouver sur une autre liste après le 15 mars.
"Il n'y aura aucune union avec personne, ça, c'est clair. Nos électeurs ne le comprendraient pas. Chaque fois qu'on est en réunion publique, on nous encourage à continuer seuls. Ce qu'on nous dit, c'est "Si c'est pour aller faire comme les autres et vous perdre, ce n'est pas la peine". On est dans cet état d'esprit là. Si on voulait faire une union entre nationalistes, il fallait y penser avant."
Un discours social
Alors Core in Fronte, à Ajaccio comme à Bastia, où la liste Bastia in Core était également dévoilée ce week-end, table sur ses fondamentaux.Un développement économique au service des habitants, l'arrêt d'une urbanisation basée sur la spéculation, la fin du PLU actuel, une revitalisation des centres-villes, le soutien à l'artisanat...
A ce titre le choix de la Citadelle d'Ajaccio, pour la présentation de cette liste, n'était pas anodin.
La place-forte a été rétrocédée à la ville, et son avenir est symbolique du futur d'Ajaccio, selon Jean-Marc Lanfranchi.
Hier, il est revenu sur l'éventualité d'en faire un lieu dédié à l'hôtellerie et aux établissements de nuit, et a rappelé que, pour Aiacciu in Cori, l'endroit devait revenir aux ajacciens, avec un théâtre de verdure, des jardins, et des marchés consacrés à l'artisanat local.
Les rivalités au sein des nationalistes ne suffisent pas à faire oublier l'autre objectif de ces municipales :
Battre Laurent Marcangeli, le 22 mars prochain.
Composition de la liste Aiacciu in Cori
- Jean-Marc Lanfranchi
- Elisabeth Sammarcelli-Leca
- Luc Bernardini
- Michèle Glinatsis-Guelfucci
- Jean-Joseph Magnagni
- Marie-Blanche Maestracci
- Marc'Antone Micchielli
- Aljia Fazai-Codaccioni
- Marc Gaffory
- Davia Benedetti
- Anthony Ragas-Colonna
- Prescilla Gheraldi
- Jean-Baptiste Vega
- Andrée Folacci
- Tony Leca
- Jessie Vera
- Christian Antonini
- Sofia Gomes Da Costa
- Lisandru Amati
- Pauline Vela
- Fabrice Amadei
- Elodie Albertini
- Jean-Jacques Zonchello
- Sarah Merelle
- Charles-Paul Manenti
- Stephanie Poli
- Barthélemy Gabillaud
- Catherine Nicolai
- Jean-Pierre Ottavj
- Jennifer Galtie
- Anthony Maisetti
- Stéphanie Montane
- Antoine Chiocca
- Paule Bartolomei
- Paul Lucci
- Sabine Capponi
- Julien Taglia
- Kathy Milleli
- Ange-Marie Chiappe
- Sabrina Mignot
- Elie Begliomini
- Patricia Briot
- Jean-Pierre Raiola
- Alicia Marchi Pezet
- Alain Lorenzon
- Lilla Casanella d'Istria
- Jean-Claude Biancardini
- Anissa Mouassi
- Nicolas gabriel Salvini