Gérald Darmanin : « Aller en Corse pour ne pas parler de l’avenir des Corses, et de la Corse, ce n’est pas la peine »

Ce mardi 6 décembre, Gérald Darmanin était l’invité politique de France Info. Le ministre de l’Intérieur est notamment revenu sur les raisons qui ont conduit au report de son déplacement en Corse prévu à partir du 8 décembre.

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Pour la seconde fois, Gérald Darmanin a annulé sa vue en Corse. Rendez-vous était donné dans l’île à compter du 8 décembre.

Néanmoins, au vu d’un « climat qui n’est pas favorable », décision a été prise par le ministre de l’Intérieur de reporter cette visite au mois de janvier prochain. Invité politique de France Info, ce mardi 6 décembre, Gérald Darmanin précise : « Je n’ai pas eu peur pour ma sécurité. Si c’est aller en Corse pour ne pas parler de l’avenir des Corses, et de la Corse, ce n’est pas la peine. »

Il continue : « Il y a un certain nombre de choses qui se passent en Corse, notamment de lutte contre la criminalité organisée, ce dont je me félicite. J’avais promis, en Corse, que nous lutterons fortement contre la criminalité organisée qui gangrène leur île. […] Vu ce qu’il se passe en ce moment, il a été convenu avec tous les acteurs que ce n’était pas le climat serein pour parler de l’avenir de la Corse, de ses déchets, de son environnement, de sa mobilité ou de l’avenir des jeunes corses.»

Les 1er et 5 décembre, des séries d’interpellations de militants nationalistes, parmi lesquels Pierre Paoli et Charles Pieri, se sont déroulées dans les deux départements insulaires. Ces arrestations entrent dans le cadre d’une enquête du parquet national antiterroriste de Paris liée, notamment, à une conférence de presse clandestine du FLNC (Front de libération nationale corse). Lors des divers rassemblements de soutien organisés, aucun heurt n’a été enregistré.

« Nous construirons ce chemin débarrassé de la grande criminalité »

Dans le viseur du ministre de l’Intérieur également : « La grande criminalité ». « Les Corses en ont marre, je crois, d’avoir le débat confisqué par quelques-uns. Et je sais, puisque le fil n’a jamais été rompu ni avec le président Gilles Simeoni, ni avec les maires de Corse que j’ai reçus la semaine dernière, ni avec les Corses eux-mêmes, que nous devons construire ensemble ce chemin pour la Corse. Nous le ferons débarrassés de la grande criminalité », poursuit-il.

Dans l’île, le contexte se tend. Ainsi, la Corse est touchée par une série d’incendies criminels des résidences secondaires, des restaurants ou encore une concession automobile ont notamment été visés. 

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