Poursuite des discussions avec Paris : la jeunesse nationaliste durcit le ton

Quatre organisations de jeunes nationalistes s'opposent à la poursuite des discussions avec Paris. Ils dénoncent la "soumission" de Femu a Corsica, et posent un ultimatum à la majorité territoriale.

"Par sa volonté d'obtenir une avancée en matière d'autonomie, si petite soit-elle, et en refusant d'interrompre le dialogue, Femu a Corsica choisit la soumission. 

Nous les mettons en garde ; nous avons permis ce processus institutionnel, et nous n'accepterons pas qu'il se poursuive en l'état et nous saurons nous mobiliser pour cela".

Près d'une semaine après l'annonce, jeudi dernier, du rejet de la demande de liberté conditionnelle de Pierre Alessandri, Cunsulta di a ghjuventù corsa, Ghjuventù independentista, Ghjuventù paolina et Ghjuventù libera ont fait connaître leur position sur la question du maintien des discussions avec Paris.

Et elle est pour le moins tranchée. 

Choisir son camp

Les syndicats et le mouvement de jeunes nationalistes veulent se remettre au centre du jeu. Dans leur communiqué de presse, ils ne se privent pas de rappeler que "c'est suite à l'appel des jeunes et à la mobilisation massive du peuple corse que le ministre Darmanin a été dépêché dans l'île et a ouvert ce processus de discussions"

Des discussions qui, selon eux, après la décision de justice concernant Pierre Alessandri, n'ont plus lieu d'être : "l'injustice et le déni du droit sont des lignes rouges dont nous ne nous affranchirons pas"

On a pu le constater depuis quelques jours, au sein de la famille nationaliste, l'heure est venue de choisir son camp. Et la décision de Femu a Corsica de poursuivre les discussions, alors que Core in Fronte, Corsica Libera et le collectif L'Ora di u ritornu" demandent son interruption, ne passe pas. 

"En poursuivant le processus en cours, et dans ces conditions, force est de constater que ce pour quoi les jeunes et des milliers de personnes se sont battus dans les rues n'a pas été pris en compte", affirme le communiqué. 

Rapport de force

Les dernières phrases de ce communiqué sonnent comme un ultimatum pour Gilles Simeoni et la majorité territoriale : "une seule voie est possible, celle du rapport de force. Que ceux au pouvoir n'oublient pas qu'ils sont là où ils sont parce que des militants se sont battus et en ont payé le prix fort. Eux ne l'ont pas oublié. Nous non plus".

Elles viennent également remettre en lumière les tensions dans la famille nationaliste qui perdurent depuis des mois, malgré les déclarations, maintes fois réitérées, de la nécessité d'afficher "un front commun" face à Paris...

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