Jeudi 11 mars, le conseil d'administration de l'Université de Corse a adopté une motion demandant la levée du statut DPS d'Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Ces derniers mois, les prises de position institutionnelles et populaires se multiplient en ce sens.
Une nouvelle institution se mobilise pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Jeudi 11 mars, le conseil d'administration de l'Université de Corse a voté une motion, à l'unanimité, en faveur de la levée du statut de DPS (détenu particulièrement signalé) des deux hommes incarcérés sur le continent près de 22 ans.
"L'administration pénitentiaire constate […] que Pierre Alessandri et Alain Ferrandi ne présentent aucune difficulté de gestion au quotidien. Pourtant, aucune perspective de rapprochement ni de réinsertion sociale et familiale ne se dessine pour eux à cause de leur statut de DPS", écrit l'Université.
Motion adoptée à l’unanimité par le Conseil d’Administration de l’Université de Corse, réuni ce jour jeudi 11 mars 2021, en faveur de la levée du statut de DPS Détenus Particulièrement Signalés pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri : pic.twitter.com/KtKmsJZEvv
— Université de Corse (@UnivCorse) March 11, 2021
Les deux hommes, ont été condamnés en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac le 6 février 1998. Ils purgent leur peine sur le continent et sont arrivés au terme de leur période de sûreté depuis presque quatre ans.
Mobilisation institutionnelle et populaire
Avant l'Université, de nombreuses mairies ou encore communautés de communes se prononcent en faveur d'un rapprochement des deux hommes. Selon les données collectées par le collectif L'Ora di U Ritornu, avec la Ligue des Droits de l'Homme, 80 communes auraient adopté une motion en ce sens ces derniers mois.
Cette mobilisation institutionnelle est accompagnée par une opinion populaire qui n'a jamais autant penché en faveur du retour en Corse des deux détenus. Le 22 février dernier, une quinzaine de jeunes se sont introduits au sein de la préfecture d'Ajaccio pour réclamer avec une action symbolique leur rapprochement en Corse. Un mois plus tôt, à Corte, près de 2.000 personnes ont manifesté en ce sens.