Retour sur un mois de crise des déchets

La problématique des déchets a connu plusieurs rebondissements depuis un mois. Saturation des centres d'enfouissement, blocus, solutions de stockage transitoires, réunions avec le Syvadec et menaces de barrages filtrants : retour sur un mois de crise des ordures. 

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A la mi-décembre, le centre d'enfouissement de Viggianello atteignait sa capacité de stockage annuelle. Seuls les déchets du Sartenais-Valincu étaient encore acceptés tandis que ceux des autres communes étaient retournés à l'envoyeur.

Le 21 décembre, des riverains du centre de Vico décident de fermer la porte aux camions extérieurs aux 33 communes du canton.

Seul le site de Prunelli reste alors disponible, mais refuse de devenir la décharge de toute la Corse. "A Prunelli, 43 000 tonnes de déchets sont accueillies dont seulement 5 000 tonnes proviennent du bassin de population soit 38 000 qui viennent d'ailleurs. On a encore enfoui une bonne partie des déchets de la Corse" indiquait Pierre Simeon de Buochberg, maire de Prunelli-di-Fium'Orbu.


Alors que les déchets s'entassent dans les rues, le Syvadec saisit le tribunal administratif de Bastia qui ordonne, le 26 décembre, le déblocage du site de Vico occupé par le collectif Pà un Pumonte Putitu dans les 24h, avant l'intervention de la force publique.

Mais le blocus continue et le préfet décide de ne pas appliquer la décision de justice.

En attendant des avancées, des solutions de stockage transitoires sont mises en place à Biguglia, Soveria, Ajaccio et Porto-Vecchio

Au début de l'année 2016, les centres de Prunelli et Viggianello refusent d'accueillir les 4 000 tonnes de déchets en souffrance et se limitent à 120 tonnes de déchets par jour, tandis qu'à Vico, seuls les déchets du canton sont accueillis. 

"Nous ne sommes en aucun cas responsables de la crise des déchets. Nous attendons des propositions équitables de la part de la CTC, du Syvadec et de la Préfecture" déclarait Jean-Yves Torre, membres du collectif Pà un Pumonte Pulitu, qui occupe la décharge de Vico. 

Face à cette crise des déchets, l'Etat en appelle aux élus corses. La Collectivité territoriale de Corse renvoie vers le Syvadec et présente sa feuille de route.

"Nous souhaitons diminuer de manière conséquente le tonnage des déchets à enfouir. La clé est dans la collecte" indiquait Agnès Simonpietri, présidente de l'Office de l'environnement. 

Après trois semaines de crise et une réunion avec le Syvadec et le Préfet, le collectif de Vico signe un protocole et accepte de recevoir une partie des déchets extérieurs à son canton

Fort de cet accord, François Tatti, le président du Syvadec, défend son bilan : "nous affichions l'objectif d'être au rendez-vous, si le tri l'était aussi. Le tri n'a pas été au rendez-vous, d'où le problème aujourd"hui".

Mais la trêve est de courte durée puisque le centre d'enfouissement de Prunelli, à qui le préfet a demandé d'accueillir 36 000 tonnes de déchets en six mois soit presque l'équivalent du tonnage annuel du site (43 000 tonnes), menace d'organiser à son tour des barrages filtrants.

 

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