"Très à droite", "une certaine satisfaction", "risque de rupture" : Les premières réactions politiques en Corse après la nomination du nouveau gouvernement

Tour d'horizon des premières réactions politiques en Corse après la nomination du gouvernement de Michel Barnier, samedi 21 septembre.

Le gouvernement de Michel Barnier a été annoncé ce samedi par le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler. Il comporte 39 ministres et secrétaires d'Etat.

Dans le détail, l'équipe gouvernementale se compose de 19 ministres, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d'Etat. Côté composition politique, elle réunit 12 EPR, 10 LR, 3 MoDem, 2 Horizons, 4 DVD, 2 Liot, 1 DVG, 1 Radical, 2 UDI, et 2 "personnalités expertes".

Tour d'horizon des premières réactions politiques en Corse.

"Je ne souhaite pas que nous soyons dans une rupture par rapport à ce qui a été fait depuis 2022", Laurent Marcangeli

"J'espère qu'il sera fait mention de la Corse dans la déclaration de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, étant donné qu'Elisabeth Borne comme Gabriel Attal l'avaient fait, a réagi le député de la première circonscription de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons. Pour ma part, je compte bien évoquer la Corse dans le cadre de cette discussion, en rappelant le processus initié en 2022, auquel j’ai participé, et je serai particulièrement vigilant sur l'ensemble des sujets qui concernent l’île."

Et d'ajouter : "Je ne souhaite pas que nous soyons dans une rupture par rapport à ce qui a été fait depuis 2022. J’espère que Catherine Vautrin, en tant que Ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, sera chargée de discuter avec les élus insulaires à l’avenir, étant donné qu’elle connaît bien la Corse."

"Une certaine satisfaction", François-Xavier Ceccoli

Pour le député de la deuxième circonscription de Haute-Corse, l'annonce de ce gouvernement représente "une certaine satisfaction parce que c'est le retour, même si c'est partagé, de ma famille politique au pouvoir, qu'il s'agisse du premier ministre, et aussi de certains ministres régaliens comme Bruno Retailleau ou Annie Genevard, avec l'idée qu’on va pouvoir enfin faire une politique de droite, en matière de pouvoir d'achat, d'immigration, de sécurité."

Concernant le dossier corse, le parlementaire s'interroge : "de quelle manière va-t-il être traité ? Va-t-on revenir aux sujets institutionnels qui avaient vraiment pris le pas sur le reste, ou au contraire, les échanges vont-ils porter sur des sujets économiques, très pragmatiques ?"

"Un gouvernement très marqué à droite, libéral", Michel Castellani

"Je n'ai pas l'habitude de réagir avant de voir les actes, mais a priori c'est un gouvernement qui est très marqué à droite, libéral, ce qui est quand même une contradiction avec le résultat des élections. On le jugera à l'œuvre et on attendra en particulier le discours de politique générale du Premier ministre", indique le député nationaliste de la première circonscription de Haute-Corse.

Sur la poursuite du processus de Beauvau, Michel Castellani considère que "les précédents dires de Monsieur Retailleau n'engagent pas l'optimisme. Il est visiblement le représentant d'une France très centralisatrice, mais il y a aussi l'action de Madame Vautrin à prendre en compte. On verra qui prendra le dossier Corse."

Contactés ce dimanche, le président de l'Exécutif Gilles Simeoni et le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci n'ont pas souhaité réagir.

Le point avec Kael Serreri :

durée de la vidéo : 00h02mn21s

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