Lourdement battu dans son canton de Lons-Le-Saunier, avec 40% des voix, l'ancien président socialiste du département du Jura a annoncé son retrait de la vie politique. Il critique très durement la politique de Manuel Valls.
Christophe Perny n'est pas du genre à mâcher ses mots. L'ancien président socialiste du conseil général du Jura a annoncé son retrait de la vie politique, non sans atomiser le Premier Ministre Manuel Valls sur notre antenne. Pour lui,
"il mène une entreprise de démolition des élus socialistes. "
Il va abandonner l'action politique :
"Il faut quitter le PS et faire autre chose que de la politique".
Pour lui, cette défaite socialiste aux élections départementales est d'abord celles de Manuel Valls et, après les Européennes :
"je vous le dis, toutes les régions socialistes y passeront".
Ce n'est pas la première fois que Christophe Perny critique très fortement la politique de Manuel Valls. En octobre 2014, il avait ainsi déclaré « Les hommes et les femmes de gauche, les socialistes en particulier, ont un devoir de désobéissance, de résistance face à ce désastre politique conduit par le Premier ministre. »
Dans une interview à l'hebdomadaire la Voix du Jura, publié dimanche soir, il ajoute : "En étant engagé à 150% pour le Jura et les Jurassiens, je me disais que peut-être je passerais au travers. Mais les gens ne font pas de distinction. Ils ne font pas de tri. Il n’y a pas les bons et les mauvais socialistes. Tout le monde y passe."
Né à Pontarlier, il était conseiller général de Lons-le-Saunier depuis 2008. Président du département depuis 2011, son style très direct ne lui a pas fait que des amis, y compris dans les rangs de son propre parti. Ses affrontements avec Marie-Guite Dufay, présidente socialiste de la région, autour de l'aéroport de Dole-Tavaux ont, ainsi, fait partie de la chronique politique franc-comtoise ces dernières années.