ArcelorMittal - Jean-Pierre Masseret : Hollande, Ayrault et Montebourg ont "mal géré Florange"

Le président socialiste du conseil régional de Lorraine n'est pas tendre avec ses camarades de l'Exécutif gouvernemental. Il estime, dans Régions Magazine de février, qu'ils n'ont pas su faire face aux événements par manque de communication et méconnaissance du dossier.

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Il est d'habitude plutôt discret quand il s'agit de s'en prendre aux décisions du gouvernement, solidarité oblige. Mais tous les observateurs de la vie politique lorraine ont bien senti depuis l'automne dernier l'exaspération et la crispation grandir chez Jean-Pierre Masseret au fur et à mesure que s'aggravait la situation chez ArcelorMittal Florange.
Une crispation accompagnant les tergiversations sans fin du gouvernement et du Chef de l'Etat pour aboutir à une exaspération face à la marche arrière devant les pressions exercées par Mittal.

Tout le gouvernement est responsable de l'échec du dossier Florange

Mais la couleuvre a manifestement été trop dure à avaler pour le président socialiste Jean-Pierre Masseret, qui rappelle dans cette interview à Régions Magazine (février 2013), que ce sont désormais les élus locaux qui doivent seuls gérer les retombées catastrophiques de la décision d'Ayrault et Hollande de plier devant Lakshmi Mittal. Au passage, Masseret met dans le même sac tout le gouvernement. Donc Aurélie Filippetti inclus...
Le reproche principal ? "L'exécutif (...) n'a pas agi dans d'excellentes conditions de clarté, ne s'est pas appuyé sur de bonnes informations."

Une méconnaissance du dossier

Et le président de la région Lorraine de rappeler les atermoiements du Premier ministre et d'Arnaud Montebourg sur le choix ou pas de "nationaliser provisoirement" Florange. Laissant entendre que les décideurs politiques socialistes parisiens qui ont choisi de traiter le dossier de Florange seuls dans leur coin et croyaient tout en connaître se sont fait balader par le numéro un mondial de l'acier.
"Le problème, c'est que tout cela n'a pas été assez travaillé, ni dans la connaissance réelle du dossier, ni sur le plan du partage des informations. (...) Non, je ne peux pas dire que l'exécutif a su parfaitement faire face aux événements."

Un voeu d'espoir cependant

Jean-Pierre Masseret veut toutefois encore croire à l'avenir de la sidérurgie lorraine.
D'abord en précisant que "l'idée de la revente, voire de la nationalisation est encore dans les esprits". Puis en rappelant que le conseil régional participe activement au comité de suivi des engagements pris par ArcelorMittal. Enfin en précisant sa confiance dans le projet ULCOS 2 et en mettant en évidence l'atout que peut représenter pour la Lorraine une sidérurgie modernisée dans un espace transfrontalier riche. A condition toutefois, précise Jean-Pierre Masseret, "que chacun, à commencer par l'Etat, y joue pleinement son rôle".

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