Condamné, après 10 ans de combat judiciaire, par la Cour de cassation à verser plus de deux millions d'euros à ses ex-salariés de Blanchisserie et teinturerie (BTT) de Thaon-les-Vosges, Alain Thirion a décidé la décision de porter l'affaire devant la Cour européenne des Droits de l'Homme.
L'ancien industriel vosgien Alain Thirion a confié à la caméra de nos journalistes Jean-Pierre Petitcolas et Eric Bertand sa décision de porter devant la Cour européenne des Droits de l'Homme sa condamnation par la Cour de cassation à 2,1 millions d'euros dans l'affaire qui l'oppose à ses anciens salariés de Blanchisserie et teinturerie (BTT) de Thaon-les-Vosges.
Condamné à plus de deux millions d'euros
Après dix ans d'un interminable combat judiciaire passé par les prud’hommes d’Epinal, la cour d'appel de Nancy la Cour de cassation, la cour d’appel de Reims puis enfin la Cour de Cassation, les anciens salariés d'Alain Thirion se sont vus octroyer par la plus haute juridiction judiciaire française une somme comprise pour chacun, selon son ancienneté, entre 7.200 et 95.000 euros, soit un montant global de 2.134.900 euros. Une somme que l'ancien patron devrait verser sur ses fonds propres.Les magistrats de la chambre sociale de la Cour de cassation ont consacré la notion de « co-employeur », en considérant qu'Alain Thirion était bien le responsable des licenciements même si ceux-ci avaient été prononcés par le liquidateur mandataire de la société. Par ailleurs il est reproché à l'ex-patron de ne pas avoir cherché à reclasser les salariés de BTT dans une autres entreprises dirigés à l'époque par l'industriel vosgien.