L’homme a été placé en garde à vue mercredi 20 novembre au soir dans l’enquête sur le tireur soupçonné d’être à l’origine des attaques de BFMTV, de Libération et de la Défense. Ce SDF de 48 ans est né le 24 septembre 1965 à Algrange en Moselle.
Abdelhakim Dekhar, 48 ans est né le 24 septembre 1965 à Algrange en Moselle et ce n'est pas un inconnu pour la police et la justice : il a été condamné en 1998 dans l’affaire Rey-Maupin (voir l'encadré ci-dessous).
Le suspect a été repéré vers 19H00 dans un parking souterrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) au nord-ouest de Paris, a annoncé dans la soirée le parquet de Paris. Il a été trouvé par les enquêteurs dans un véhicule stationné dans ce parking public situé sous un immeuble d’habitation, le long de la voie ferrée près de la gare.
Cette interpellation est consécutive à un témoignage recueilli au commissariat de Courbevoie. Selon une source proche de l’enquête, c’est l’homme qui l’hébergeait qui aurait contacté la police et l’aurait nommément désigné. «Il lui aurait confié, en évoquant l’affaire du tireur, +j’ai fait une connerie+», a expliqué cette source.
Abdelhakim Dekhar n’était toutefois pas en mesure d’être entendu et a été transféré, selon des sources policières, dans un hôpital parisien dans le cadre d’une garde à vue médicalisée. «Il a été évacué par le Samu», a déclaré le maire de Bois-Colombes, Yves Révillon, à quelques journalistes devant le parking où étaient également déployés des policiers. Selon plusieurs sources proches de l’enquête, l’homme se trouvait dans un état de «semi-inconscience, sans doute suite à la prise de médicaments qui peut laisser penser à une tentative de suicide».
Sorti de prison en 1998
Abdelhakim Dekhar avait été condamné à quatre ans de prison en 1998 pour complicité dans l’affaire Florence Rey. Surnommé «Toumi» à cette époque, il avait été reconnu coupable d’association de malfaiteurs, pour avoir acheté le fusil à pompe qui avait servi à l’équipée sanglante qui avait fait cinq morts, dont trois policiers, le 4 octobre 1994 à Paris.Condamné exactement à la durée de sa détention provisoire, il avait été libéré dans la foulée du procès, alors qu’il était âgé de 33 ans.
Selon une source policière, il n’avait «pas donné signe de vie» depuis et son ADN «n’avait pas été prélevé» car «il n’y avait pas de fichier des empreintes génétiques à cette époque».