William Schuman, président de la Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) de Moselle réagit à la tenue du spectacle de Dieudonné à Metz le 19 janvier. Le professeur de philosophie appelle à un rassemblement citoyen et dénonce "l'antisémitisme viscéral" de Dieudonné.
Au lendemain de la demande de la ville au préfet de la Moselle de l'annulation du spectacle de Dieudonné le 19 janvier 2014 aux Arènes (voir notre article), C'est au tour d'un homme discret et respecté de monter au créneau mardi 31 décembre 2013. Professeur de philosophie à Metz et président de la président de la Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) de Moselle, William Schuman qui avait préféré ne pas faire de publicité à la venue de Dieudonné en mars dernier dans la capitale lorraine a choisi cette fois d'appeler à manifester pacifiquement le jour du spectacle.
Il s'en explique, en exclusivité pour France 3 Lorraine :
"Dieudonné est viscéralement antisémite, à Metz on ne veut ni racisme ni antisémitisme."
Peut-on attaquer Dieudonné et respecter la liberté d'expression ?
Votre action pourrait provoquer l'interdiction du spectacle à Metz.
Dieudonné a un public qui le soutient.
Vous ne craignez pas des affrontements entre anti et pro-Dieudonné le jour du spectacle ?
William Schuman, par ailleurs conseiller municipal de la majorité du socialiste Dominique Gros, a demandé à être reçu par Nacer Medah le préfet de la Moselle.
Pour Filippetti, Dieudonné est "un militant d'extrême droite"
Dans l'attente d'une réponse, il bénéficiera probablement du soutien de la ministre socialiste de la Culture Aurélie Filippetti, candidate à Metz sur la Liste de Dominique Gros, qui a estimé que Dieudonné dépassait "toutes les limites dans l'abjection", dans un entretien au quotidien Vosges Matin mardi 31 décembre 2013.
"Il faut une réaction en respectant les règles de droit par rapport aux propos tenus. Il ne se comporte plus du tout comme un artiste ou un humoriste, mais comme un militant d'extrême droite. Pour nous, les citoyens, il ne faut pas laisser faire ça." Aurélie Filippetti, ministre de la Culture.