A 57 ans, Jean-Paul n'a qu'un seul regret, c'est d'avoir travaillé 2 ans dans sa vie, « 2 ans de trop, depuis je n'y suis jamais retourné » !
Ce qui sonne comme une provocation n'est pas une ode à la paresse mais plutôt la profession de foi d'un homme qui pratique « sa décroissance » depuis 35 ans.
Le mode de vie autarcique choisi par Jean-Paul a néanmoins un coût que la plupart d'entre nous ne pourrait supporter : celui de cultiver 600 mètres carrés de potager, celui d'être un cueilleur, un glaneur, un menuisier, un boulanger, un mécanicien, un maçon, quand six mois d'hiver vous déposent parfois deux mètres de neige devant la porte.
Car l'eldorado de Jean-Paul se situe dans le Haut-Jura à 1200 mètres d'altitude. La ferme sans eau, sans électricité et sans loyer qui abrite ses utopies depuis le début va être vendue. Pauvre mais jamais démuni « l'homme qui sait tout faire » a décidé de construire sa propre maison, en pierres de taille récupérées sur les ruines alentours avec un budget total de... 7500 euros. Depuis sept ans, Jean-Paul n'est plus seul. Anne est venue partager sa vie avec Ayla et Lila, ses filles de 13 et 12 ans, formant ainsi une famille atypique, pauvre, riche et impatiente de rentrer bientôt dans de nouveaux murs...
ETRE SANS AVOIR
Un film documentaire de Christophe Ferrux
Une production VIE DES HAUTS PRODUCTION