Entretien hier après-midi entre le président François Hollande et le président suisse Didier Burkhalter au sujet notamment du statut fiscal du secteur suisse de l'Euroairport. Rien de précis n'a filtré, mais selon les commentaires des chefs d'état, "il y a eu des avancées positives".
Le président François Hollande a reçu jeudi à l'Elysée, une visite de son homologue Suisse.
Les deux dirigeants ont notamment évoqué durant leur entretien l'aéroport bi-national de Bâle-Mulhouse, pomme de discorde depuis plusieurs mois entre la France et la Suisse pour des raisons fiscales.
M. Burkhalter a noté des avancées positives dans ce dossier. Sur le plan du droit fiscal, "nous avons un cadre qui a été discuté ces derniers jours. Je suis convaincu maintenant qu'on peut trouver une solution qui sera un bon compromis et permettra de montrer que nous sommes capables, Français et Suisses, de travailler en commun pour créer des activités et des emplois en faveur de la population, a-t-il affirmé sans autre précision.
Cet aéroport "a été construit par nos deux pays et a connu un succès considérable. Nous veillons à ce qu'il puisse toujours avoir non seulement ce caractère bi-national mais aussi ce développement. Nous veillons à ce que nous puissions trouver les meilleures solutions pour y parvenir", a aussi affirmé François Hollande.
La France avait informé récemment la Suisse qu'elle imposerait sa fiscalité dès 2015 aux entreprises du secteur à statut suisse de l'aéroport, situé entièrement en territoire français, alors que ces entreprises son aujourd'hui taxées selon le droit suisse.
Administrateur de l'Euroairport, le sénateur UDI Jean-Marie Bockel s'est réjoui des déclarations des deux hommes, estimant qu'elles marquaient "un tournant dans ce dossier, qui donne une nouvelle impulsion politique aux négociations".
Tout en se réjouissant, dans un communiqué commun, de la tonalité "positive" de ces déclarations, les élus alsaciens impliqués dans le dossier de l'Euroairport promettent toutefois de "rester vigilants quant aux suites qui seront données à ces déclarations d'intention, et d'attendre que l'accord soit véritablement finalisé."