Au lendemain de la tragédie, les familles des 22 victimes du puits Simon veulent savoir pourquoi leur mari, père, fils ou frère a perdu la vie à moins 1.050 mètres. Seul un procès leur permettrait de connaître la vérité et d’obtenir justice. Mais encore faut-il en accepter l'idée.
Passé le choc effroyable de la tragédie, les familles des 22 victimes veulent savoir pourquoi leur mari, père, fils ou frère a perdu la vie à moins 1.050 mètres.Seul un procès, comme il s’en prépare alors un dans le Nord, leur permettrait de connaître la vérité et d’obtenir justice.
Pourtant cela ne va pas de soi. Car si elles veulent savoir, les familles gardent leur douleur pour elles. Et beaucoup de mineurs sont réticents. Tous craignent que la publicité de l’affaire n’entache la réputation de la corporation et n’entraîne une accélération de la fermeture des puits.
Et puis surtout la question des autopsies se posaient : était-il nécessaire de toucher aux corps ? La Justice le souhaitait afin d’établir précisément les faits. Et «pour la première fois en France, une recherche scientifique des causes de la mort dans une catastrophe minière était entreprise grâce à un juge d’instruction méthodique, bravant les réticences et les résistances sociales».
Un reportage d'Eric Molodztoff, Sébastien Rock et Elisabeth Targe.