Troyes, réduit à dix à la demi-heure de jeu, s'est incliné (2-0) sur la pelouse de Nancy, vendredi lors de la 33e journée de L2, et devra patienter pour fêter son retour en L1.
Décimée par l'absence de 14 joueurs, l'Estac, qui aura l'occasion de valider son accession dans l'élite devant son public mardi face à Angers, a bien débuté le match mais a calé après l'exclusion très sévère du jeune Dasquet (35e). Dans la foulée, Nancy a accéléré et a trouvé la faille par l'infatigable Hadji (35 ans), finalement auteur d'un doublé, s'ouvrant la voie d'un succès qui permet aux hommes de Pablo Correa de rester dans la course à la montée puisqu'ils pointent toujours à six points d'Angers, le troisième.
Troyes, très amoindri et qui alignait une défense totalement inédite (Carole, Koné, Dasquet, Sylla), s'était pourtant procuré la première occasion franche. Après une perte de balle nancéienne dans le rond central, Jean, lancé dans la profondeur, prenait de vitesse la défense lorraine mais son tir échouait au ras du poteau (9e).
L'Estac contrôlait la rencontre et repoussait sans problème les timides offensives lorraines, jusqu'au tournant du match, l'exclusion de Dasquet. Alors que peu avant il avait seulement averti Lenglet pour avoir retenu Jean qui partait seul au but, M. Letexier donnait un coup de pouce à l'ASNL en excluant Dasquet pour une faute beaucoup moins évidente (35e). Sur le coup franc qui suivait, Grange trouvait le poteau de Petric. En supériorité, Nancy prenait alors le jeu à son compte et haussait le rythme, à l'image de Cetout, qui butait sur le gardien troyen (39e). Ce dernier sauvait une nouvelle fois son équipe en détournant un tir à bout portant de Dalé (42e). Logiquement, Nancy finissait par ouvrir le score par son capitaine Hadji. Lancé dans le dos de la défense troyenne, il ajustait Petric du plat du pied (1-0, 45). Après la pause, l'ASNL ne tardait pas à aggraver le score, toujours par Hadji, qui effaçait Petric avant de marquer (2-0, 57). Avec 11 buts en L2 cette saison, tous inscrits lors de la phase retour, l'attaquant porte son équipe à bout de bras.
Troyes prenait l'eau, subissant les assauts nancéiens sans réagir, malgré un vain sursaut en fin de rencontre, et devra attendre encore un peu pour fêter la montée.