Une marche solidaire en hommage à Sophie Le Tan est organisée ce samedi à 19 heures. Les participants se retrouveront au pied du bâtiment Le Millénium à Schiltigheim et convergeront jusqu'à la rue Perle, au pied de l'immeuble du suspect numéro un. Ceux qui comptent y être nous expliquent pourquoi.
Il s'agit bien d'une marche solidaire et non d'une marche blanche. Quelle différence? La marche blanche est un hommage à une personne décédée. Dans le cas de Sophie Le Tan, il s'agit pour le moment d'une disparition. Ses proches et leurs soutiens veulent garder espoir tant qu'elle n'a pas été retrouvée.
Organisée par des agents de la Ville de Schiltigheim, cette marche est ouverte à tous. Les participants peuvent venir avec une rose blanche et une bougie. La Ville de Schiltigheim a de son côté acheté 500 roses blanches auprès du fleuriste schilikois Bosmann.
Corinne, agent municipal et co-organisatrice de la marche solidaire : "on se met à la place des parents"
"On ne pensait pas que cela prendrait une telle ampleur mais on attend demain entre 500 et 1.000 personnes. Au départ, ce qui nous a touché avec Clothilde (l'autre organisatrice), c'est que l'on a des enfants de l'âge de Sophie. J'ai, moi-même, un fils qui habite dans la même rue que Jean-Marc Reiser. Quand c'est aussi près de soi, on est forcément touché. On se met à la place de la famille. Je ne sais pas ce qui se passe dans leur tête, mais ils doivent être dans une terrible détresse."
Michel Sordi, le maire de Cernay : "un geste de solidarité"
"Pour moi, c'est avant tout un geste de solidarité à l'égard de ses parents, ses frères et soeurs. Ils vivent à Cernay et traversent une période de grande souffrance. Je les ai rencontrés pour leur assurer tout notre soutien. Ils sont très réservés, mais c'est important qu'ils sachent que nous sommes là. Venant de Cernay, nous sommes une quarantaine à faire le déplacement sur Schiltigheim. Demain soir, je serai aux côtés de Danielle Dambach, la maire de Schiltigheim pour participer à cette marche solidaire".
Julien Lemaire, 30 ans, informaticien : "je me sens concerné"
" Ce drame s'est passé à côté de chez moi. Cela aurait pû être une fille, une soeur. J'ai décidé très vite de me rapprocher du groupe Mobilisation pour retrouver Sophie Le Tan. Je participe aux battues citoyennes. Je m'occuperai de la sécurité lors de la marche solidaire de demain soir. J'ai beaucoup d'empathie pour la famille, je me sens triste. C'est vrai que je dors moins bien depuis quelques semaines. Mais toute cette fatigue n'est rien comparée à ma motivation à essayer de comprendre ce qui s'est passé. J'ai besoin de trouver des réponses."
Ménina, 28 ans, habitante de Hautepierre : "je viendrais en déambulateur : la cause est trop importante"
"Les seules marches solidaires que j'ai déjà faites, c'était pour Charlie Hebdo et la Strasbourgeoise. Quand la cause vous parle, il faut y aller; j'ai des problèmes de santé mais je viendrai avec mon déambulateur. Nous venons à 4 pour soutenir les parents et la famille. Je ressens aussi de la colère. Comment se fait-il qu'on n'arrive pas à en savoir plus alors qu'on est pisté en permanence. On aimerait des réponses".
En amont de cette marche solidaire, de nouvelles battues citoyennes sont organisées ce week-end.